La génétique a son importance : les kilos les moins coûteux à produire sont ceux pris sous la mère. Le potentiel laitier des mères et les dispositions génétiques des jeunes permettent une prise de poids à moindre coût. Pour des veaux âgés de 4 à 9 mois sous la mère au pâturage, il faudra viser un GMQ de l’ordre de 1 300 à 1 500 g/jr. C’est sur cette période de la vie de l’animal que l’indice de consommation (Quantité d’aliment consommé / gain de poids vif) est le meilleur.
La valorisation de la génétique ne peut cependant être permise que par un niveau de
rationnement suffisant ce qui est moins facile à maitriser en période de pâturage et beaucoup plus compliqué en période de sécheresse. La complémentation des broutards au pâturage doit être raisonnée et ne pas compenser une mauvaise gestion de l’herbe. La croissance des veaux sous la mère doit avant tout se faire à partir de l’herbe pâturée.
Les prairies : une résistance étonnante, pour peu qu’on prenne quelques précautions
Allongement des périodes de sécheresse, augmentation de la fréquence des canicules, les prairies ont montré une bonne capacité de reprise de production. Parfois, on observe des prairies qui se déplantent fortement, pourquoi une telle différence ?
Respecter impérativement 3 règles dès le mois de juin pour préserver les prairies :
- Couper les épis pour éviter l’épuisement de la plante et limiter les infestations de rouilles.
- Laisser 6-7 cm sur pied lors des exploitations pour préserver au mieux les réserves de la plante.
- Ne pas exploiter les pâtures trop tôt pour une bonne reconstitution des réserves, (Herbomètre : 10-12 cm, feuilles déployées : 20-25 cm).
Une réflexion à mener dès l’implantation :
La qualité d’enracinement est primordiale, elle est très liée à l’apport d’amendement calcique et de phosphore soluble lors du semis dans un sol à bon profil.
Une bonne qualité sanitaire est un gage de meilleur comportement. Limiter la rouille avec une alimentation équilibrée potasse-azote au printemps et un choix de variétés à bonne tolérance.
Pour les ray-grass éviter les variétés sensibles au Xanthomonas, virose qui se transmet les printemps pluvieux (Pas de soucis cette année) et dont les symptômes se confondent avec un effet sécheresse l’été suivant.
Naturellement, le choix des espèces est essentiel… Parlez-en à votre technicien, c’est la bonne période.
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2021, la sensibilité variétale s’exprime fortement suite aux fortes exportations azote-potasse d’un début d’été favorable à la pousse des prairies. |
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