La repro ? Et si on y pensait maintenant !

Pour ne pas subir les dates de mises-bas autant anticiper. Mises-bas groupées sont souvent synonymes de gestion de lot plus faciles. Pour préparer la reproduction et sa future lactation rien n’est à laisser au hasard :





Le choix des animaux

Dans une dynamique montante des lactations longues, il est important de se poser la question « Quels sont les animaux que je souhaite mettre à la reproduction ?». En effet, c’est l’avenir génétique du troupeau qui est en jeu. Et si la sélection est rigoureuse sur les futures reproductrices / reproducteurs, il est donc nécessaire que le résultat soit au rendez-vous. Un coup d’œil au niveau des aplombs ? Qu’il s’agisse des boucs ou des chèvres, l’attention est à porter sur leur démarche afin de s’assurer d’une bonne dynamique de déplacement. En anticipant dès aujourd’hui, il est possible de prévoir un parage avant la mise à la reproduction pour des animaux qui sont restreints à cause d’une problématique aux pattes. Cela permet de mettre de côté un bouc qui ne pourra pas assurer sa mission de reproducteur faute de boiterie.

Mais où sont les boucs ? Pour un effet mâle optimal il est préférable que les boucs ne soient pas en contact avec les chèvres, au mieux qu’ils ne puissent ni se sentir ni s’entendre.


Adapter l’alimentation distribuée

Pour assurer une bonne fertilité et prolificité, les animaux doivent être en « reprise d’état » au moment de la reproduction (3 semaines avant et jusqu’à 5 semaines après l’arrivée des boucs). Dans le cas contraire, il y a plus de risque que la chèvre n’exprime pas de chaleur ou que l’embryon ne s’accroche pas bien. Pour ce faire l’alimentation est à moduler en fonction de la production et de l’état des animaux. Le terme généralement employé est le « flushing », il peut être alimentaire ainsi que nutritionnel. Il faut surtout s’assurer du bon fonctionnement du foie, ce dernier joue un rôle majeur dans la régulation hormonale et l’ingestion.



Concernant les futures primipares, l’anticipation passe par la pesée. Objectif 35 kg mini au moment de la reproduction. Si l’objectif semble encore loin, il est peut-être temps de refaire des lots en fonction des poids et d’adapter leur alimentation. Et les boucs ? La spermatogénèse du bouc correspond à un cycle de 2 mois. L’alimentation doit être adaptée 2 mois avant pour s’assurer d’une bonne spermatogénèse. Cela passe aussi par une complémentation minérale et vitaminique soutenue.


Attention aux coups de chaud :

Pour les reproductions planifiées sur août septembre, ces périodes sont souvent synonymes de grosses chaleurs. Cela se traduit par :

  • Baisse du comportement de chaleur
  • Moindre production hormonale : baisse de la croissance, de la maturation, décalage de l’ovulation —> impact IA +++
  • Sensibilité de l’embryon très forte dans les 7 premiers jours -> mortalité embryonnaire précoce totale = baisse de la fertilité
  • ou partielle = baisse de la prolificité.

ET sur les Boucs :
  • Baisse du comportement sexuel
  • Effet délétère sur la réserve spermatique pendant la période d’exposition

Si le stress se prolonge > 2 semaines —> impact sur la spermatogénèse et donc répercussions jusqu’à 2 mois après.

Pour limiter ces effets pensez à favoriser l’accès à l’eau propre et fraiche, ventiler, apporter une alimentation de qualité, changer les horaires de distribution, tamponner le rumen.