La situation cellulaire des troupeaux laitiers est en constante amélioration. Pour autant, une hausse du nombre de cellules dans le lait doit mettre l’éleveur en garde contre une potentielle infection. Les mammites sont fréquentes et coûtent cher. La meilleure des préventions relève de l’hygiène.
C’est une tendance encourageante : d’après l'interprofession laitière, le niveau moyen en cellules somatiques du lait des troupeaux français ne cesse de baisser depuis 2014.
Le mode de calcul du nombre de cellules somatiques a en effet changé depuis le 1er avril 2021 : conséquence, la baisse des taux cellulaires du lait peut afficher jusqu'à – 20 %. Mais cette diminution étant seulement liée au nouveau référentiel, la surveillance reste plus que jamais de mise. L’objectif reste de ne pas dépasser 5 % d’animaux au-dessus de 250 000 cellules.
Le sujet doit ainsi rester une préoccupation pour les éleveurs, car non seulement la situation cellulaire est un excellent indicateur de la santé du troupeau, mais elle conditionne aussi en partie la paie de lait. Les seuils liés aux montants de pénalités et/ou de primes dépendent des zones géographiques.
Le sujet doit ainsi rester une préoccupation pour les éleveurs, car non seulement la situation cellulaire est un excellent indicateur de la santé du troupeau, mais elle conditionne aussi en partie la paie de lait. Les seuils liés aux montants de pénalités et/ou de primes dépendent des zones géographiques.
Pour le Grand Ouest, les pénalités se situent généralement autour de – 3 €/1 000 l entre 251 et 300 000 cell/ml et – 15 €/1 000 l au-dessus de 400 000 cell/ml, avec un possible arrêt de collecte.
Il existe deux types de mammites : subcliniques (pas de signes spécifiques mais un taux cellulaire plus élevé), et clinique (infection visible). En moyenne, l’impact économique d’une mammite clinique est estimé autour de 230€/VL/an.
Trois bactéries sont responsables de la plupart des mammites : Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis et Escherichia coli. Celles-ci pénètrent dans tous les cas par le canal du trayon pendant la traite ou de façon naturelle via l'environnement. Une bonne hygiène est donc primordiale pour limiter les infections.
Il existe deux types de mammites : subcliniques (pas de signes spécifiques mais un taux cellulaire plus élevé), et clinique (infection visible). En moyenne, l’impact économique d’une mammite clinique est estimé autour de 230€/VL/an.
Trois bactéries sont responsables de la plupart des mammites : Staphylococcus aureus, Streptococcus uberis et Escherichia coli. Celles-ci pénètrent dans tous les cas par le canal du trayon pendant la traite ou de façon naturelle via l'environnement. Une bonne hygiène est donc primordiale pour limiter les infections.
Hygiène : Principaux conseils pour éviter les mammites
(Source : Santé mamelle - Alerte cellules : agir vite pour éviter la propagation des mammites)
https://www.web-agri.fr/sante-animale/article/167431/interpreter-le-taux-cellulaire-et-lutter-contre-les-mammites
#1 Bien régler sa machine à traire pour éviter que la traite soit source de traumatismes. Le réglage du niveau de vide et des pulsations est particulièrement important.
#2 Nettoyer soigneusement les trayons de chaque vache en utilisant une lavette individuelle, porter des gants pendant la traite.
#3 Traire les animaux suspects (vaches à cellules ou à antécédents de mammites, etc.) en dernier pour éviter les contaminations croisées et désinfecter à fond la griffe après chaque passage.
#4 Tirer les premiers jets et utiliser des outils de diagnostic (gobelet noir ou plateau de test CMT) pour observer l'aspect du lait et identifier une éventuelle infection.
#5 Appliquer un produit de trempage post-traite et si possible bloquer les vaches debout au cornadis une demi-heure après la traite.
#6 Être rigoureux sur le remplacement des manchons : ne dépassez pas 2 500 traites pour du caoutchouc, 5 000 à 10 000 pour du silicone (selon les recommandations du fabricant).
#7 Sur aire paillée, les streptocoques et coliformes se développent à des températures comprises entre 37 et 40°C. Surveillez la température de la litière et curer pour éviter les montées en température.
#8 En logettes, la pente doit être suffisante pour permettre l'écoulement des jus et des pertes de lait : jusqu’à 5 %.
#9 Redoublez de vigilance lors de périodes à risques (transitions alimentaires, tarissement, vêlages) en apportant une alimentation adaptée correctement complémentée en minéraux et vitamines. Un déficit en vitamine E et sélénium limite par exemple la synthèse d'anticorps.
#10 Si vous souhaitez limiter l’usage des antibiotiques, le traitement sélectif au tarissement est possible. Mais faites-vous accompagner par un expert vétérinaire dans le domaine pour éviter toute déconvenue.
#11 Soyez attentifs à la qualité des fourrages et vérifiez notamment l’absence de de mycotoxines.
#12 A plus ou moins long terme, travailler le levier de la génétique peut permettre d’améliorer la situation
#13 En cas de besoin et en concertation avec votre vétérinaire traiter les vaches infectées. Veillez à ne pas trop enfoncer le tube intramammaire dans le sphincter lors de son utilisation.
#14 Les vaches incurables qui récidivent régulièrement doivent être réformées.
N’hésitez pas à alerter votre conseiller si, même avec une hygiène irréprochable, des problèmes persistent.
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