Comment augmenter de plus de 2 litres de lait par vache immédiatement grâce à vos fourrages ?

Maximiser l’efficacité alimentaire des fourrages : c’est le sujet d’actualité dans un contexte de fortes variations des matières premières agricoles. Pour y parvenir, il faut permettre à la vache de tirer davantage de nutriments d’une quantité donnée d’aliment. En améliorant la digestibilité des fourrages, les enzymes sont des alliées efficaces. 

L’objectif est simple : Tirer le meilleur profit de chaque bouchée d’aliment consommé.



Les enzymes, des ciseaux biologiques

Les enzymes sont des petites protéines utilisées pour activer la libération de sucres simples à partir des sucres complexes contenus dans les cellules végétales et les parois cellulaires (fibres). Elles sont très spécialisées dans la décomposition d’un substrat précis. Par exemple les amylases dégradent l’amidon, les protéases dégradent les protéines et les cellulases dégradent la cellulose.

Les enzymes améliorent la digestibilité du fourrage.

Dans le silo, les enzymes assurent une sorte de « pré-digestion » des fibres des fourrages avant même l’arrivée dans le rumen. Les cellulases décomposent la cellulose en glucose (sucre simple) en brisant les liens entre la lignine et les fibres digestibles. Une partie des sucres normalement non digérés devient alors valorisable par les micro-organismes du rumen. Cette énergie supplémentaire est disponible pour la production. Des résultats d’essai avancent jusqu’à + 2,5 points de digestibilité.

Mieux valoriser les grains de maïs, c’est possible en libérant le maximum de granules d’amidon piégés dans la matrice protéique à l’intérieur du grain. L’action combinée des protéases digérant la matrice protéique et des amylases dégradant l’amidon permettrait un retour sur investissement de l’ordre de 6/1.

Les enzymes assurent la bonne conservation du silo.

L’utilisation spécifique de xylanase et B-glucanase permet de casser les fibres végétales (cellulose, hémicellulose). Les bactéries lactiques ont davantage de sucres solubles à consommer. Les fermentations lactiques sont plus rapides et intenses, limitant le développement des bactéries indésirables (butyriques, entérobactéries) et garantissant l’appétence du fourrage. Pour préserver la valeur alimentaire des ensilages d’herbe ou de légumineuse (luzerne) pauvre en sucre, il faut y penser !

Les enzymes réduisent la quantité d’effluent.

En déverrouillant les parois des cellules végétales, les enzymes augmentent la capacité des cellules végétales à absorber les jus d’ensilage. Mieux vaut conserver les nutriments dans le silo que de les laisser s’écouler !