Les clés pour réussir son programme alimentaire de fin de gestation et sécuriser ses mises-bas

Apporter une complémentation adaptée quatre semaines avant les mises-bas permet de conserver des brebis en bonne santé jusqu’au terme de la gestation. A la clé, des délivrances plus rapides, moins de mortalité, des poids de naissance augmentés et un meilleur démarrage en lactation. Objectif : viser 2,8 à 3,5 de note d’état corporel le jour j.



La période de reproduction s’est bien passée, il s’agit maintenant d’assurer au mieux la conduite alimentaire des brebis en fin de gestation pour réussir ses mises-bas.

Les enjeux sont multiples : préserver la santé des mères jusqu’au terme pour faciliter les agnelages, limiter la mortalité, obtenir des poids de naissances plus élevés et assurer un bon début de lactation. Une programme alimentaire adapté, étalé sur une période de quatre à huit semaines avant les mises-bas contribue fortement à la réussite de cet objectif.

 

Comment procéder ?

Avant tout, commencez par évaluer la note d’état corporel (NEC) des brebis : les brebis maigres devront bénéficier d’une complémentation deux mois avant la mise-bas. Cette étape ne nécessitera que moitié moins de temps pour des animaux en état.

L’objectif doit être d’emmener les brebis entre 2,8 et 3,5 de NEC à la mise bas.

 

Commencez la complémentation huit semaines à l’avance pour les brebis maigres

Soyez prompt à réagir : il n’y a pas de reprise d’état corporel possible le dernier mois de gestation ! Durant le dernier tiers de celle-ci, la capacité d’ingestion diminue en même temps que les besoins énergétiques augmentent. Deux facteurs qui sont aussi accentués par la taille des portées, d’où l’intérêt du dénombrement lors des échographies.


Rappelons-le, le but d’une bonne préparation mise-bas est d’assurer :

1. une bonne santé des brebis jusqu’au terme de la gestation (mise-bas plus facile, colostrum de meilleure qualité et lactation plus efficiente)

2. un bon développement des agneaux (poids de naissance augmenté, taux de mortalité diminué)

3. moins d’intervention pour les mise-bas et une bonne vigueur des agneaux à la naissance (robustesse et prise colostrale facilitée, donc un temps de travail optimisé)

  

Analysez vos fourrages : indispensable en petits ruminants !

Il est indispensable de connaître la valeur des fourrages disponibles sur la ferme à cette période. Il faut a minima avoir connaissance des valeurs en UFL (Unité Fourragère Laitière), en PDI (Protéines Digestibles dans l’Intestin), en UEM (Unité d’Encombrement Mouton) et de digestibilité des fourrages (DMO ou D NDF).

Le saviez–vous ? Lorsqu’en bovin un bon foin diffère d’un foin médiocre de 10 % en unité d’encombrement, c’est 40 % chez les petits ruminants. Il convient de privilégier les meilleurs fourrages c’est-à-dire ceux alliant densité énergétique et encombrement réduit.

 

En début de préparation allotez les brebis en fonction de la taille des portées attendues

En cas de portées multiples, la capacité d’ingestion d’une brebis diminue. Une brebis qui ne porte qu’un seul agneau peut ingérer davantage de fourrage que celle qui en porte deux, ou  trois. Faites des lots homogènes : le tri s’opère au plus tard 1 mois avant mise-bas

Vous pouvez ainsi adaptez l’alimentation, en concentrant davantage la ration des brebis à portée multiple. A la naissance, le poids des agneaux s’en trouvera augmenté, avec une incidence directe sur la baisse du taux de mortalité.

L’objectif doit être un poids de naissance de 3 kg, même en cas de portées multiples.

 

Un CMV riche en sélénium pour une immunité renforcée

L’immunité d’un agneau nouveau-né est très faible. Un programme alimentaire de préparation aux mises-bas doit également intégrer un complément en minéraux, vitamines et oligo-éléments (CMV) car certains éléments comme le zinc, la vitamines E ou le sélénium jouent un rôle capital dans cette acquisition.

Enfin, le foie est un organe central du métabolisme à ne pas laisser de côté. La distribution d’hépato-protecteur préserve l’intégrité des cellules du foie et permet leur régénération, améliorant ainsi les fonctions de détoxification et de synthèse de l’organe.


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