La vache de réforme laitière : Finition ou non Finition ?

La France manque de viande bovine, alors que dans le même temps, la plupart des réformes laitières sont abattues maigre. Près d’une vache Prim’Holstein sur trois est abattue non finie en zone de polyculture-élevage du grand-Ouest : manque de places, de ressources fourragères ou de temps.



Les abatteurs sont demandeurs de vaches de réforme bien finies pour le marché de la viande hachée. Les Français mangent de plus en plus de steak haché. Pour produire ces steaks hachés tant consommés, la filière importe des réformes laitières !


Dans un élevage laitier, le produit viande est une composante non négligeable de l’équilibre économique. Ainsi, si l’intérêt économique de la finition est clair du côté de la balance commerciale ; il doit être raisonné en fonction du système fourrager de l’exploitation.


Une meilleure rentabilité en finissant ses réformes
Afin de chiffrer l’intérêt de la finition sur son exploitation, chaque éleveur, doit prendre en compte les critères ci-dessous :
  • Disponibilités en fourrages (conservés ou pâturés)
  • Places en bâtiment
  • Temps de travail
  • Débouchés : filières sécurisées, marché

Selon une étude IDELE, un éleveur peut gagner 70 kg de viande supplémentaire entre une vache de réforme Holstein finie (3 mois d’engraissement) et non finie (état engraissement 1 et 2). L’aptitude de chaque vache à être engraissée ne sera pas à écarter (intérêt limité pour une vache trop âgée). La marge brute constatée par animal est 180 €.




En système « maïs », grâce à une intensification du système fourrager, la finition des vaches de réforme permet d’augmenter de 10 % le produit viande et de 3 % son EBE. En système herbager, le produit viande augmente de 31 % et l’EBE de 5 %.


Sécuriser sa marge sur coût alimentaire avec une contractualisation
La mise en finition des réformes laitières trouve facilement son intérêt au printemps ou en été à l'herbe, surtout s'il permet de valoriser des pâtures éloignées (coûts alimentaires faibles et prix qui ont tendance à remonter à cette période).

Toutefois, la finition à l’auge en hiver ne doit pas être oubliée malgré un coût alimentaire plus élevé.

En effet, la mise en place d’offres contractuelles sur les réformes laitières permet d’obtenir des plus-values intéressantes sans changer de système de production.



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