Si vous changez de source d'amidon, gardez un œil sur le TB et sur l'urée du lait !


📉 TB qui chute ? Urée qui grimpe ? Vos céréales peuvent en être la cause si elles sont mal intégrées dans la ration. Blé, orge, triticale, maïs : chaque source d’amidon a une vitesse de dégradation différente dans le rumen, avec des effets sur la santé ruminale et vos performances. Voici comment tirer le meilleur parti de vos céréales sans pénaliser le rumen.




🎯 TB et urée : vos indicateurs d’alerte

Ces deux indicateurs, TB et urée, sont des témoins précieux d’un déséquilibre ruminal. Ils sont souvent liés à une mauvaise adaptation entre le type d’amidon, la quantité d’énergie disponible et les apports azotés.

Surveillez leur évolution pour pouvoir intervenir à temps, avant que les troubles ne s’installent : baisse de performance, acidoses subcliniques, cellules, troubles de reproduction…


👉 TB en baisse : Signe d’un rumen qui fermente trop vite. Une fermentation trop rapide génère une acidification du rumen (pH < 5.5).

Résultat : la flore cellulolytique, responsable de la digestion des fibres, est inhibée. Cela conduit à une baisse de la production d’acétate, le principal précurseur de la synthèse des acides gras du lait.


👉 Urée en hausse : Signe d’un déséquilibre énergie / azote. Si l’énergie manque pour valoriser l’azote (cas d’un excès de tourteaux ou de prairies jeunes), l’azote excédentaire sera transformé en ammoniac, puis en urée (qui se retrouve dans le lait).

Résultat : surcharge métabolique, perte d’efficacité, troubles de reproduction.


🔁 Une logistique souple pour s’adapter à votre récolte… et à vos animaux

Bonne nouvelle : avec le système d’échange céréales ↔ aliments, vous gardez la main sur vos apports d’amidon tout en gagnant en souplesse :
  • Vous livrez du blé, de l’orge, du maïs ou du triticale en fonction de vos capacités.

  • Vous récupérez un aliment adapté à votre ration.

  • Vous pouvez ajuster la formule en cours de campagne si vous observez un changement sur la production, le TB, l’urée ou le comportement de vos animaux.

Par exemple :
  • Votre ensilage de maïs est peu fermentescible (jeune ou récolté à haute teneur en matière sèche). Dans ce cas, des aliments riches en blé ou en orge, avec un amidon plus rapidement fermentescible, apportent un coup de boost énergétique utile pour les microbes du rumen. Cela peut relancer la production laitière et faire redescendre le taux d’urée.

  • À l’inverse, votre ensilage de maïs est très fermentescible (ensilage ancien, humidité élevée). Dans ce cas, il vaut mieux éviter de ramener encore de l’amidon rapide comme le blé pour éviter la baisse de pH. Un apport complémentaire d’aliments riches en maïs grain sec broyé permettra de sécuriser le fonctionnement du rumen et stabiliser le TB.


🚜 Plus qu’un échange, une solution technique

Grâce à la souplesse de la formule d’échange céréales – aliments, vous adaptez facilement vos apports à la réalité de votre ensilage tout en gardant vos habitudes de stockage et de livraison tout au long de la campagne.

L’objectif n’est pas simplement de troquer des céréales contre des aliments. Il s’agit de construire, ensemble, une stratégie d’optimisation de la ration, pour valoriser vos céréales et maintenir vos performances sans risque.