Chez la vache, la mamelle produit le lait et la matière protéique à partir des acides aminés prélevés dans le sang. Les protéines microbiennes ont un profil en acides aminés quasi idéal pour la synthèse de lait. Optimiser le fonctionnement du rumen pour maximiser la production de protéines microbiennes est la première étape pour fournir les acides aminés nécessaires à la production de lait. Les protéines by-pass (non dégradées dans le rumen) assureront le complément indispensable aux vaches laitières ayant des niveaux de production élevés.
Certains acides aminés essentiels sont qualifiés de “limitants”. C’est le cas de la lysine, de la méthionine et de l’histidine. Malheureusement, elles sont peu présentes dans la partie by-pass des fourrages et aliments ce qui entraîne un gaspillage des protéines provenant de la ration.
Certains acides aminés essentiels sont qualifiés de “limitants”. C’est le cas de la lysine, de la méthionine et de l’histidine. Malheureusement, elles sont peu présentes dans la partie by-pass des fourrages et aliments ce qui entraîne un gaspillage des protéines provenant de la ration.
En effet, lorsque les acides aminés limitants ont été assimilés par l’organisme, celui-ci ne peut plus utiliser les autres acides aminés disponibles qui sont alors rejetés dans l’urine et le lait. Conséquence : une chute de l’efficacité alimentaire. Pour en juger, fiez-vous au critère d’efficacité protéique : si celui-ci est inférieur à 28 %, l’équilibre de la ration doit être corrigé.
Gagnez des points d’efficacité protéique
Le développement de lysine et méthionine protégées stables dans les rations et le rumen permet aujourd’hui d’envisager une nutrition protéique plus précise afin d’améliorer la marge sur coût alimentaire ou la productivité des vaches. L’approche nutritionnelle “top feeding”, facile à mettre en place, consiste à augmenter les apports de méthionine et de lysine sans modifier la ration.
Gagnez des points d’efficacité protéique
Le développement de lysine et méthionine protégées stables dans les rations et le rumen permet aujourd’hui d’envisager une nutrition protéique plus précise afin d’améliorer la marge sur coût alimentaire ou la productivité des vaches. L’approche nutritionnelle “top feeding”, facile à mettre en place, consiste à augmenter les apports de méthionine et de lysine sans modifier la ration.
Si les autres nutriments indispensables sont disponibles (énergie, acides gras), elle permet d’améliorer les performances, la ration étant mieux valorisée. Le rééquilibrage des acides aminés se traduit en premier lieu par un gain d’efficacité protéique : chaque point d’efficacité gagné génère ainsi une marge supplémentaire estimée à 5 €/1 000 l.
Si la lysine et la méthionine sont les deux premiers acides aminés limitants, leur rôle n’est pas le même. Quand la lysine influe sur le flux laitier (volume de lait), la méthionine impacte surtout le taux protéique. Un apport de 10 g de lysine métabolisable par vache et par jour permet d’espérer une augmentation de production laitière de 3 à 5 % avec des réponses très marquées en début de lactation.
Si la lysine et la méthionine sont les deux premiers acides aminés limitants, leur rôle n’est pas le même. Quand la lysine influe sur le flux laitier (volume de lait), la méthionine impacte surtout le taux protéique. Un apport de 10 g de lysine métabolisable par vache et par jour permet d’espérer une augmentation de production laitière de 3 à 5 % avec des réponses très marquées en début de lactation.
En combinant cet apport avec de la méthionine, on constate en moyenne une augmentation allant jusqu’à + 7 % du volume de lait et une amélioration du TP. Le gain de revenu est ainsi estimé à 6,6 €/1 000 l supplémentaire.
Top feeding ou formulation ?
Deux stratégies sont possibles selon les objectifs de l’élevage. Si l'on cherche à augmenter les performances, il faut fournir une quantité d’acides aminées plus importante, ce qui peut être mis en place via l’approche « top feeding », en combinant apport de lysine et méthionine pour un coût d'environ 100 à 150 € par vache et par lactation. Le retour sur investissement est estimé entre 250 et 350 €/vache/an.
Si l'on cherche à améliorer l’efficacité protéique avec des performances équivalentes tout en limitant l’investissement, il est possible de rééquilibrer les acides aminés en réduisant l’apport de correcteur azoté. On parle alors de “formulation”. Pour bien démarrer, il est recommandé de débuter 10 à 15 jours en mode “top feeding” ; le correcteur azoté peut ensuite faire l’objet d’une diminution progressive, en veillant jour après jour à fixer la limite pour ne pas décrocher en production.
Top feeding ou formulation ?
Deux stratégies sont possibles selon les objectifs de l’élevage. Si l'on cherche à augmenter les performances, il faut fournir une quantité d’acides aminées plus importante, ce qui peut être mis en place via l’approche « top feeding », en combinant apport de lysine et méthionine pour un coût d'environ 100 à 150 € par vache et par lactation. Le retour sur investissement est estimé entre 250 et 350 €/vache/an.
Si l'on cherche à améliorer l’efficacité protéique avec des performances équivalentes tout en limitant l’investissement, il est possible de rééquilibrer les acides aminés en réduisant l’apport de correcteur azoté. On parle alors de “formulation”. Pour bien démarrer, il est recommandé de débuter 10 à 15 jours en mode “top feeding” ; le correcteur azoté peut ensuite faire l’objet d’une diminution progressive, en veillant jour après jour à fixer la limite pour ne pas décrocher en production.
Cette approche « formulation avec acides aminés protégés » permet de réduire la part de tourteau de soja dans la ration, en faveur de matières premières telles que le colza, le tournesol, le lupin ou la féverole. Une démarche intéressante pour retrouver de l’autonomie protéique et impacter positivement les coûts de production. Elle est notamment plébiscitée par les éleveurs souhaitant s’engager dans une filière label encadrée par un cahier des charges sans OGM.
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