La production française de jeunes bovins fait face à d’importants défis pour le maintien de sa compétitivité et la préservation du revenu des éleveurs.
Alors que les cours actuels des taurillons sont en nette hausse vis-à-vis des années précédentes, il est toutefois important de conserver une conduite de précision dans son atelier d’engraissement.
En effet, la spécialisation de cette production et sa sensibilité aux aléas conjoncturels (marchés d’exportation) ne laissent pas de place à l’approximation.
Ainsi, connaître son prix de revient et piloter son atelier à l’aide d’indicateurs dynamiques s’avèrent indispensables pour la rentabilité de cette production.
Maîtrise Sanitaire : la période de quarantaine, une phase clé !
L’utilisation d’un bâtiment, couramment appelé quarantaine, préalablement nettoyé et désinfecté avant chaque lot, est essentiel pour une maîtrise sanitaire de la production. La mise en place de broutards préparés est également à privilégier.
La gestion du vide sanitaire est un point d’attention à ne pas négliger. En effet, ce paramètre, trop souvent minimisé, influence fortement les frais sanitaires d’un atelier mais également son taux de rotation. Savoir planifier les entrées et sorties des bovins permet d’optimiser le temps d’occupation des bâtiments.
Par ailleurs, les taux de mortalité et morbidité sont des critères à contrôler à chaque lot afin d’évaluer la performance sanitaire de ce dernier.
Rations Optimisées : Densité énergétique et protéines dans la ration, attention à l’équilibre
La mise en place d’un programme alimentaire adapté à chaque phase de l’engraissement (démarrage, croissance et finition) est indispensable pour atteindre les objectifs fixés en termes de Gain Moyen Quotidien (GMQ). Le contrôle de ces objectifs se fera par la mise en place d’un planning de pesées des bovins.
Lors de chaque phase d’engraissement, des repères nutritionnels sont préconisés afin d’accompagner efficacement la croissance du taurillon. Nous pouvons citer notamment les ratios PDI/UF qui est de 115 PDI/UF en phase de croissance et de 100 PDI/UF en phase de finition pour un jeune bovin charolais.
Le coût alimentaire étant une des principales composantes du prix de revient d’un jeune bovin, la marge sur coût alimentaire doit être encadrée régulièrement. Ainsi, les adaptations de rations pourront s’effectuer rapidement.
Planifier, Anticiper, Adapter : un pilotage indispensable
La rentabilité d’un atelier d’engraissement de jeunes bovins est très liée à sa productivité. Cette productivité sera déclinée par ha de SFP, par UTH, par place, … . L’indicateur utilisé est la Production Brute de Viande Vive. Le pilotage de l’atelier avec cet indicateur permet la mise en place d’un calendrier des pesées, la planification des entrées et sorties des bovins. Ce fonctionnement optimise l’utilisation des bâtiments et rationnalise le travail autour de cette production.
Une gestion technico-économique poussée de l’atelier avec un suivi nutritionnel rigoureux permettent d’améliorer vos résultats sur votre atelier JB. Au vu de la complexité technique et de la recherche de performances économiques, l’accompagnement par un technicien conseil spécialisé s’avère extrêmement judicieux.