« Le taux de renouvellement, en tant que chiffre unique, peut être trompeur quant à la performance de l’atelier, car il n’indique ni pourquoi ni quand les vaches ont été réformées », explique Francis Fardouet. Pour comprendre comment l’exploitation fonctionne réellement, voici les conseils de votre expert technico-économique de la production laitière.
Francis Fardouet rappelle que « les logettes doivent être remplies par des vaches laitières productives ! ». L'objectif est de pouvoir remplacer une vache chaque fois que l’entrée d’un nouvel animal dans le troupeau est susceptible d'être plus rentable. Ne pas élever suffisamment de génisses, c’est prendre le risque de ne pas pouvoir remplacer un animal sous-productif. Au final, c’est perdre du lait sous le bâtiment et donc de l’EBE.
Quel est le taux de renouvellement optimal ?
Le taux de renouvellement optimal est différent d’un élevage à l'autre. Plutôt que de cibler un taux de renouvellement "générique", vous devez déterminer la meilleure stratégie de remplacement en fonction de vos objectifs. Pour comprendre comment votre exploitation fonctionne réellement, vous devez évaluer les raisons pour lesquelles les vaches sont réformées ainsi que le moment où elles sont réformées :
Le taux de renouvellement optimal est différent d’un élevage à l'autre. Plutôt que de cibler un taux de renouvellement "générique", vous devez déterminer la meilleure stratégie de remplacement en fonction de vos objectifs. Pour comprendre comment votre exploitation fonctionne réellement, vous devez évaluer les raisons pour lesquelles les vaches sont réformées ainsi que le moment où elles sont réformées :
1- Évaluez le taux de réforme involontaires celles qui sont subies. Quel est le nombre de réformes subies en raison d'une mammite, d'une infertilité, d'une boiterie ou d'autres raisons de santé ? Pour améliorer la rentabilité de l’atelier, il faut maintenir les réformes involontaires le plus bas possible. Les réformes subies en début de lactation sont les plus coûteuses et presque toujours dues à une maladie du péri-partum : fièvre de lait, cétose, caillette... Francis Fardouet indique qu’un bon objectif est d’avoir moins de 8 % des vaches réformées à moins de 60 jours.
3- Jetez un coup d’œil à vos données. Une fois que vous avez déterminé le taux de réforme involontaire et le taux de réforme volontaire, il est temps de regarder vos données. La liste de réformes involontaires est plus longue que celle des réformes volontaires ? Si tel est le cas, comptabilisez les sorties par motif de réforme (boiteries, métrites, mammites, déplacement de caillette...) Remarquez-vous que les vaches quittent le troupeau à cause d’un problème en particulier ? Vous pourriez identifier alors les axes d’amélioration et les protocoles de prévention à mettre en place pour éviter que de futures vaches quittent le troupeau prématurément.
4- Ensuite, déterminez la stratégie d’accouplement basée sur votre taux de renouvellement cible et incluez une marge de sécurité. Travaillez avec votre conseiller d’élevage pour déterminer le nombre de génisses à élever et planifiez les vêlages sur l’année pour obtenir un nombre de vêlages mensuel régulier toute l’année. (voir l'article : Comment atteindre le stade 150 jours toute l'année). Réservez les semences sexées sur les meilleurs individus et privilégiez le croisement viande pour les vaches à moindre valeur génétique.
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