Le veau nait monogastrique et le reste jusqu’au sevrage… à condition que cette période de transition soit bien maitrisée. En effet, il est nécessaire de faire de votre veau un ruminant. Le sevrage doit être minutieusement réfléchi afin que votre veau maintienne un GMQ soutenu et profite de cette croissance pour impacter directement sa future performance en tant que vache laitière. Découvrez comment piloter le sevrage avec un aliment solide dédié.
Baissez le lait pour favoriser la consommation en quantité de l’aliment
Avant tout, il est impératif de réduire les apports de lait pour favoriser la consommation en grande quantité d'aliments solides. Lors de cette phase de descente, veillez à ce que le veau consomme suffisamment d’aliments solides. Cet aliment doit pouvoir couvrir les besoins d’entretien et de croissance que ne couvre plus l'aliment d'allaitement.
Apportez un aliment de qualité
- Des glucides ruminaux : Pour permettre au veau de devenir ruminant, il est nécessaire de mettre en route le rumen. Choisissez un aliment riche en glucides ruminaux pour stimuler la production d'acides gras volatils dans le rumen et le développement des papilles ruminales. A noter : apporter un aliment trop riche en fibres (foin, par exemple) ne permettra pas une production suffisante d'acides gras volatils pour que le veau devienne ruminant et pourra, dans le pire des cas, engendrer des problèmes digestifs.
- Des protéines : L'apport équilibré en protéines ruminales est essentiel pour assurer une cinétique de dégradation optimale garantissant ainsi une digestion efficace. Un ajustement en acides aminés est par ailleurs obligatoire pour soutenir les besoins de croissance du veau.
- Des acides gras : L'aliment d'allaitement, désormais arrêté, n’en apportant plus, il faut en amener via l’aliment solide pour valoriser l’ensemble du bol alimentaire.
- De l’eau : Il n’y a pas de vie sans eau. L’objectif est bien de développer une flore ruminale vivante et efficace.
Contrôlez que votre veau est bien un ruminant
Pour garantir une transition réussie vers la rumination et éviter toute rupture de croissance entre la phase lactée et la phase post-sevrage, favorisez donc la consommation conséquente d’aliment solide de qualité.
Il est toutefois essentiel de surveiller les niveaux de beta-hydroxybutyrate (beta-OH) sanguin du veau. Cette méthode constitue le moyen le plus fiable d'évaluer si le veau est effectivement passé au stade de ruminant. 2 solutions :
- Si les beta-OH atteignent la valeur objective, vous pouvez être sûrs que le veau est sevrable, car le rumen est prêt !
- Si les beta-OH n’atteignent pas la valeur objective, vous pouvez être sûrs que le veau n’est pas sevrable, car le rumen n’est pas prêt. Il faut donc revoir la quantité d’aliments consommée et/ou la qualité de l’aliment.
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« OUI, c'est bien l'énergie qui tire la croissance du veau »Optimisation du temps de travail : stratégies clés pour une gestion efficace
