« La prévention de la dermatite digitée commence dès la puberté »

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la contamination des génisses ne se fait pas au moment du vêlage. En réalité, la contamination survient souvent dès la puberté…

C’est donc dès 6 mois que commence l’un des plus grands défis pour les éleveurs car 80% des élevages sont touchés. C'est la principale cause de boiterie chez les bovins laitiers.





« La génisse est souvent infectée dès la puberté même si les lésions ne sont pas encore visibles ». Les génisses qui développent une dermatite digitée pendant la période de croissance sont souvent condamnées « à perpétuité » en raison de la difficulté de traiter les lésions chroniques une fois que la bactérie s’est installée. En revanche, les génisses qui n'ont pas de dermatite lors de la période de croissance courent moins de risques de développer des lésions lors de leur première lactation.



« C’est au vêlage que la vache commence à boiter ». Selon la gravité, cela peut inclure un inconfort ou une douleur lors de la marche, des périodes de repos plus longues pour éviter de marcher, une réduction de l’ingestion et, finalement, une diminution de la production laitière et de la fertilité.


«La peau saine est la première barrière contre la dermatite ». Les tréponèmes, les bactéries responsables de la dermatite digitée, sont présentes sur la peau saine. Pour se développer et sévir, les tréponèmes, doivent trouver un point d’entrée pour pénétrer sous la peau. Un logement humide, des pattes sales représentent un milieu idéal pour la prolifération des tréponèmes et des « brèches » potentielles pour s’infiltrer sous la peau.


« Utilisez des oligo-éléments chélatés dès 6 mois pour prévenir de l’intérieur la dermatite » L'apport des oligo-éléments préserve la santé du pied et rendent les bovins moins sensibles aux bactéries responsables de la dermatite digitée. Ainsi, le zinc, le manganèse et le cuivre jouent un rôle clé dans la fabrication de la corne et dans la protection des onglons. Le zinc, par exemple, est nécessaire « à une bonne cicatrisation et pour moduler l’inflammation ».


« La gestion de la dermatite digitale est un défi permanent ». Il s’agit d’une maladie du pied très contagieuse et il existe très peu de moyens de la contrôler. Chaque introduction d’une génisse infectée, dans le lot de vaches taries ou en lactation, au même titre qu’un achat extérieur, « relance la circulation de la maladie et réduit l’impact des solutions préventives déjà mises en place chez les vaches adultes ».


Ainsi, le risque de dermatite digitale, dès le stade génisses, nécessite une attention particulière, à la fois pour enrayer les contaminations mais aussi pour préserver les chances de la génisse de faire une bonne carrière."