1. Origine de la matière grasse
La matière grasse du lait est composée d’environ 400 acides gras différents dont 12 principaux de 3 origines différentes. Un acide gras est une chaîne d’atomes de carbone reliés par des liaisons simples (acides gras saturés) ou doubles (acides gras insaturés).
Les différents types d’acides gras (Source : https://nutrixeal-info.fr/index/acides-gras/ )
Le nombre d’atome de carbone des acides gras et leur degré d’insaturation (exprimé par le nombre de double liaison) permet d’analyser leur origine :
Les acides gras « de novo » synthétisés par la mamelle : Ce sont des acides gras à chaînes courtes (moins de 16 carbones) qui représentent 18 à 30 % de la matière grasse du lait. Leur synthèse est réalisée par la glande mammaire à partir de précurseurs produits dans le rumen : l’acétate et le butyrate. Ces précurseurs sont ajoutés les uns aux autres jusqu’à atteindre au minimum 4 carbones et au maximum 16 carbones.
Les acides gras « préformés », alimentaires et de réserve : Ce sont des acides gras à chaînes longues (plus de 18 carbones) qui représentent 30 à 45 % de matière grasse du lait. Ces acides gras sont prélevés dans le sang par la mamelle. Ils peuvent être soit issus de la mobilisation des réserves corporelles (surtout en début de lactation), dans ce cas on parle d’acides gras non-estérifiés soit captés initialement dans l’intestin car provenant
- Directement de l’alimentation (acides gras by-pass)
- Indirectement de l’alimentation (via la biohydrogénation : saturation des doubles liaisons)
- De la synthèse des microorganismes du rumen
Les acides gras « mixtes » : Ce sont des acides gras, en grande majorité, représentés par l’acide palmitique (C16:0) qui représentent 35 à 40 % de la matière grasse du lait. L’origine du C16:0 est dite « mixte » car il est provient à la fois de la synthèse de novo, de l’alimentation et des réserves.
Origine des différents acides gras du lait
L’enjeu donc pour améliorer la production de matière grasse dans le lait est donc de favoriser l’export des acides gras de novo et préformés dans le lait, avec comme indicateur l’acide palmitique, premier acide gras du lait.
Découvrez comment en tenant désormais compte de son origine :
2. Comment faire produire des acides gras par la vache ?
Maximiser la production d’Acétate et Butyrate au niveau ruminal c’est augmenter la synthèse des acides gras de novo et de C16:0. Pour cela, la clé est de maîtriser l’environnement ruminal (via le pH & les cinétiques de dégradation des protéines et glucides) à chaque instant pour permettre une dégradation optimale des fibres de la ration par les bactéries.
3. Comment apporter des acides gras à la vache ?
Lorsque les leviers au niveau ruminal sont mis en place, le potentiel de production du rumen est atteint. Cela convient pour satisfaire les besoins des vaches produisant jusqu’à 30 L/j de lait. Au-delà, il faut apporter au niveau intestinal des acides gras, préférentiellement de type saturés et inertes plutôt qu’insaturés, pour correspondre au mieux au profil d’acides gras du lait. En effet, lors du process de biohydrogénation dans le rumen, les acides gras insaturés induisent des intermédiaires de biohydrogénation qui, une fois captés par la mamelle, inhibe la synthèse de novo des acides gras et font chuter le TB.
2. Comment faire produire des acides gras par la vache ?
Maximiser la production d’Acétate et Butyrate au niveau ruminal c’est augmenter la synthèse des acides gras de novo et de C16:0. Pour cela, la clé est de maîtriser l’environnement ruminal (via le pH & les cinétiques de dégradation des protéines et glucides) à chaque instant pour permettre une dégradation optimale des fibres de la ration par les bactéries.
3. Comment apporter des acides gras à la vache ?
Lorsque les leviers au niveau ruminal sont mis en place, le potentiel de production du rumen est atteint. Cela convient pour satisfaire les besoins des vaches produisant jusqu’à 30 L/j de lait. Au-delà, il faut apporter au niveau intestinal des acides gras, préférentiellement de type saturés et inertes plutôt qu’insaturés, pour correspondre au mieux au profil d’acides gras du lait. En effet, lors du process de biohydrogénation dans le rumen, les acides gras insaturés induisent des intermédiaires de biohydrogénation qui, une fois captés par la mamelle, inhibe la synthèse de novo des acides gras et font chuter le TB.
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