Comment stimuler la production de glucose par la vache laitière pour plus de lait ?

3kg de glucose fabriqués par jour !

Le glucose est la principale source d’énergie pour l’organisme.

La vache doit produire du glucose pour maintenir sa glycémie et répondre à la forte demande pour produire du lait. Le glucose est le précurseur du lactose.



Le foie : centrale énergétique de l’organisme

C’est dans le foie qu’a lieu la production de glucose grâce à deux chaines métaboliques différentes : la néoglucogénèse et la cétogenèse.

La néoglucogénèse est la voie principale de production de glucose. Les acides gras volatils produits dans le rumen constituent le premier combustible de la néoglucogénèse.

Après le vêlage, la demande en glucose devient très importante. La vache déstocke la graisse contenue dans le tissu adipeux : les acides Gras non estérifiés (AGNE). Le foie capte une partie des AGNE pour produire de l’énergie sous forme de corps cétoniques mais aussi des graisses, les triglycérides : c’est la cétogenèse.

En situation normale, néoglucogenèse et cétogenèse sont stimulées au vêlage et répondent aux besoins d’énergie de la vache laitière.

Lors d’un déficit énergétique trop important et prolongé, la néoglucogénèse s’arrête, seule la cétogenèse continue de fonctionner. Les corps cétoniques s’accumulent dans le sang et dépassent un seul toxique pour la vache : on parle de cétose ou acétonémie.



Pas de vaches grasses au vêlage !


Chez la vache grasse, l’amaigrissement sera d’autant plus prononcé et plus rapide. La libération d’AGNE sera plus importante. Les triglycérides s’accumulent dans le foie. On parle de stéatose hépatique ou maladie du foie gras : les cellules remplies de graisse ne peuvent alors plus bien remplir leur rôle.

Et ce n’est pas tout ! Cette mobilisation de graisse va davantage bloquer l’ingestion car au vu du taux de gras dans le sang, le cerveau ne va pas augmenter la satiété de l’animal.



Les conséquences ?

Una vache en cétose a 3 fois plus de risques de faire une métrite, une fertilité dégradée (absence d’ovulation, kystes ou ovocytes de faible qualité) et une perte moyenne de 532 kg de lait sur la lactation.



Comment stimuler la formation de glucose par le foie ?

Les nutritionnistes recommandent l’utilisation de précurseurs de glucose pour combler le déficit énergétique. 

  • Le propylène glycol : est transformé en acide propionique dans le rumen. L’acide propionique a un effet glucogène, c’est-à-dire qu’il intervient dans la synthèse de glucose via la néoglucogénèse. Il favorise aussi l’utilisation des corps cétoniques. Le propylène glycol limite ainsi le risque d’engraissement du foie. Il existe du propylène glycol d’origine végétale.
  • Le glycérol : est transformé en majorité en acide propionique mais un peu en acide butyrique. L’acide butyrique est plutôt cétogène, c’est-à-dire, qu’il oriente le métabolisme de l’énergie vers la cétogenèse et la production de corps cétoniques.
  • La niacine : accroît également la fabrication d’acide propionique : il est glucogène. La niacine se distingue par ailleurs par son effet antilipolytique : c’est-à-dire « anti- mobilisation » des graisses du tissus adipeux.

En complément, d’autres substances sont intéressantes pour aider le foie. Au premier rang desquelles : les “hépatodraineurs” tels que la choline, la méthionine ou la bétaïne qui favorisent l’exportation des graisses à l’extérieur du foie.