La faiblesse des cours en laitonne et le positionnement parfois difficile des génisses de boucherie de type intermédiaire ont accéléré la demande en génisses plus jeunes dont les avantages ne sont plus à démontrer en termes de valorisation : tendreté, standardisation de la marchandise, carcasse moins lourde, meilleure valorisation, rendement généralement élevé.
La valorisation des génisses rajeunies constitue un enjeu majeur pour le marché français notamment dans le secteur de la Grande et Moyenne Surface (GMS). Il s’agit d’une vraie opportunité pour les éleveurs « allaitants » français, l’intérêt des consommateurs se portant sur des viandes locales et herbagères.
La génisse rajeunie herbagère permet d’y répondre. Le pâturage a non seulement une image positive aux yeux du consommateur mais permet parallèlement de mieux maitriser le cout de production, de mieux contenir les charges de mécanisation, de diminuer le temps de travail de l’éleveur tout en permettant l’obtention d’une viande aux qualités nutritionnelles irréprochables.
Une rigueur et une technicité payantes !
Cette production de génisses légères reste encore novatrice et requiert une bonne technicité afin d’obtenir une production de viande maximale/jour de vie. La génisse qui gagne le plus est surtout celle qui produit le plus de Kg en un minimum de temps. Ainsi produire des carcasses de 370 Kg à 24 mois est souvent beaucoup plus rentable que de produire des carcasses de 450 Kg à 36 mois, les 80 derniers Kilos « coûtant souvent plus chers à produire que ce qu’ils ne gagnent ». On sait depuis longtemps que plus l’animal s’alourdit, plus l’indice de consommation se détériore, et cela est encore plus amplifié quand les couts de production ont tendance à « déraper » comme en 2022.
Comparativement à des mâles, les génisses ont la capacité à déposer du gras plus rapidement dans leurs tissus : le risque est d’avoir des animaux qui se transforment rapidement en « petites boules » trop grasses. Les conduire au pâturage avec une complémentation fourragère en période sèche évite ce « gaspillage » d’énergie.
Une production d’avenir
Cette production présente de nombreux avantages : elle permet la valorisation des fourrages et des céréales produits, l’exploitation des prairies et des installations existantes. La conduite en lots, « par bande » simplifie le travail et permet de gagner en homogénéité des lots d’animaux conduits.
Produire de la génisse rajeunie herbagère en atelier complémentaire apparait comme une source rémunératrice très intéressante pour l’éleveur tout en véhiculant une image plus « résiliente » d’une production de viande bovine à la fois respectueuse de l’éleveur et de son environnement.
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