Vous en avez assez de traiter vos veaux qui toussent aux antibiotiques ? Vous guettez la « grippe » à l’approche des changements de temps ? Les épidémies vous désorganisent et vous font perdre un temps précieux dans un planning bien chargé ? Ce n’est pas une fatalité.
Découvrez ces 8 points clefs pour vous débarrasser des maladies respiratoires pour de bon !
#1 Misez sur la biosécurité
L’objectif est de limiter l’introduction dans l’élevage des virus et des bactéries (VRSB, PI3, Mannheimia haemolytica) et de mettre en place des mesures de biosécurité : isoler les animaux malades, limiter les intervenants en nurserie, désinfecter systématiquement le matériel entre les buvées et les bâtiments entre les lots.
#2 Limitez les variations de température et d’humidité.
Les animaux doivent être logés dans des températures compatibles avec leur zone de neutralité thermique pour éviter tout stress dû à une dépense énergétique excessive. La zone de confort thermique du veau est située entre 5 et 25 degrés.
#3 De l’air sans courant d’air
Votre bâtiment doit être conçu ou adapté pour assurer un renouvellement correct de l'air vicié par les agents pathogènes, les gaz toxiques type ammoniac et les poussières qui irritent les voies respiratoires. La santé respiratoire est avant tout liée à la qualité d’air !
#4 Soyez vigilant à la qualité de votre litière.
Même la meilleure ventilation ne compensera pas une litière humide chargée en ammoniac. Paillez quotidiennement. Curez dès que la température de litière dépasse 35 degrés. Désinfectez régulièrement la nurserie. Recourez si besoin aux asséchants.
#5 Limitez le stress au sevrage, à l’écornage et au changement d’alimentation
La conduite d'élevage passe aussi par la gestion des facteurs de stress : allotement, sevrage, écornage favorisant les maladies respiratoires des bovins. En réponse au stress, les animaux ont en effet tendance à puiser dans leurs réserves énergétiques et à s'affaiblir. La densité animale doit être évaluée et maîtrisée pour éviter tout surpeuplement et trop grande proximité. Faites des petits lots avec des veaux de même âge et séparez idéalement les différents lots.
# 6 Détectez précocement les animaux malades
La prise de température est le seul outil pour détecter précocement un animal malade, l’isoler et éviter la contagion. La fièvre apparaît 48 à 72 h avant les autres signes. Un veau qui tousse, c’est le « sommet de l’iceberg ». Les lésions pulmonaires sont irréversibles même dans les cas considérés « bénins ou légers ». En moyenne, un traitement coûte 60€ par veau mais le retard de croissance inévitable décale le vêlage de minimum 3 mois soit 180€ par génisse. Une génisse avec lésions pulmonaires sur ses 2 premiers mois de vie diminuera sa production laitière de 550 kg sur sa première lactation.
# 7 Renforcez les défenses immunitaires
La santé du veau commence par le colostrum : qualité, quantité, rapidité et propreté ! Un mauvais transfert immunitaire triple le risque de pneumonie chez le jeune. Une bonne conduite de la mère au tarissement garantit un colostrum de bonne qualité. Attention au statut du jeune en oligo-éléments (sélénium, iode, cuivre et zinc) et vitamines. Distribuez des complémentations riches en substances antioxydantes (vitamines E et C, sélénium), extraits de plante ou huiles essentielles pour préserver les cellules du poumon du stress oxydatif.
# 8 Parlez de vaccination avec votre vétérinaire
La prévention des maladies respiratoires passe essentiellement par la vaccination contre les virus et les bactéries responsables et par la maîtrise des facteurs de risque. La vaccination permet d'entraîner le système immunitaire à lutter plus rapidement et plus efficacement contre un pathogène. La vaccination est toujours un investissement rentable.
Retrouvez l'intégralité de votre newsletter :
