La gestion du sucre au niveau ruminal
Les sucres, tels que le saccharose ou le glucose, sont des glucides simples et solubles. On les trouve dans la ration directement via les matières premières (betterave : fourragère, pulpes, mélasse mais aussi dans le tourteau de soja) ou via les fourrages (herbe pâturée et ensilée).
Très rapidement dégradés au niveau ruminal (10 à 15 fois plus vite que l’amidon), les sucres sont une source d’énergie dite « starter » favorisant la croissance de la flore ruminale et notamment celle des bactéries digérant les fibres. Cela se traduit par une augmentation de la production d’acétate stabilisant alors le pH ruminal. Les sucres ont aussi cette faculté à favoriser l’ingéré à travers leur côté appétent.
Ainsi, les sucres peuvent être particulièrement utiles pendant les périodes de stress telles que la période de démarrage propice à l’acétonémie pour fournir de l’énergie rapidement métabolisable pour la vache. Une supplémentation maitrisée en sucre se traduit donc généralement par une amélioration de TB, de production laitière et du statut métabolique de la vache.
L’apport d’amidon pour les vaches laitières
L’amidon, ou plutôt les amidons, sont des glucides complexes qui sont dégradés plus lentement dans le rumen des vaches. Ils sont généralement utilisés comme source d'énergie principale dans les rations des vaches laitières.
On distingue l’amidon rapidement fermentescible (issu de céréales à paille) et l’amidon lentement fermentescible (issu du maïs). Ils fournissent une source d'énergie disponible pour la flore microbienne à plus long terme au niveau ruminal et intestinal. Cela permet de maximiser la synthèse d’acides gras volatils et de protéines microbiennes nécessaires au soutien et à la production de la matière utile par la vache.
Comment maitriser les apports de sucres et d’amidon au niveau ruminal ?
Les conséquences d’une suralimentation en amidon et en amidon dit « rapidement dégradable » sont bien connues : chute du pH ruminal / acidose causant une chute de TB, une accélération du transit et une diminution des performances de reproduction… Cependant, une supplémentation excessive en sucres peut également engendrer une acidose par la fermentation de ces derniers en acide lactique.
Ainsi, afin de sécuriser la santé ruminale et maximiser la production de matière utile, les apports en sucres et en amidons doivent être optimisés et rationnés en phase avec la ration globale à savoir : les autres glucides de la ration (hémicellulose, cellulose) et les protéines. On parle alors de synchronisation des apports de glucides et des matières azotées à chaque instant de leur présence dans le rumen.
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