🎤Quels sont les objectifs du programme « Lait à 4 Semaines » ?
M.L. : L’objectif est simple, on cherche à maximiser l’ingestion de matière sèche après le vêlage pour assurer un démarrage rapide en lactation. On sait que gagner 1 litre de lait à 4 semaines, revient à gagner 235 litres sur la lactation. On a un double enjeu pendant le tarissement : gérer le risque de cétose avec des rations vaches taries à faible densité énergétique et augmenter le flux de calcium circulant pour réduire les risques d’hypocalcémie.
🎤On parle souvent du déficit énergétique en début de lactation et tu nous parles de rations vaches à taries à faible densité énergétique. N’est-ce pas contradictoire ?
M.L. : Non justement, l’excès d’énergie dans la ration des taries rend impossible de redensifier la ration en prépa vêlage pour compenser la baisse d’ingéré. La vache commence à mobiliser ses réserves adipeuses pour transformer dans le foie le gras en énergie. Les cellules du foie se remplissent de graisse et ne peuvent plus alors assurer correctement leur rôle. Les corps cétoniques s’accumulent dans le sang et dépassent un seul toxique pour la vache.
Et on plus cela bloque l'ingestion des fraiches vêlées. La forte quantité de gras circulant dans le sang envoie un signal de satiété au cerveau.
🎤Concrètement, quelles sont tes recommandations pour gérer le niveau énergétique des rations ?
M.L. Le plan d’alimentation doit suivre des paliers énergétiques entre la ration des taries, celle en prépa vêlage et la ration de démarrage. La mesure régulière des corps cétoniques sur une goutte de sang avec un lecteur portable (B-OH) reflète la lipomobilisation et permet d’ajuster la ration. On a eu tendance à diminuer les taux d’amidon de 3 à 4 points en prépa vêlage pour ne pas dépasser le seuil de 1 mmol/L en début de lactation.
🎤Quels sont les effets visibles chez les éleveurs ayant mis en place le programme « Lait à 4 Semaines » ?
M.L. La première chose que les éleveurs remarquent c’est des vaches toniques, qui vêlent et qui délivrent bien. La reprise d’ingestion est rapide après le vêlage. La mamelle n'est pas spécifiquement grosses au vêlage mais les vaches démarrent très bien. Certaines vaches atteignent les 50 kilos à 15 jours. En moyenne, c’est + 4 L de lait au pic de gagnés. Les vaches expriment aussi mieux les chaleurs et sont prêtent à inséminer dès 45 jours.
🎤Les sels anioniques sont réputés pour être peu appétents. Quels sont tes points de vigilance pour garantir l’ingestion ?
La présentation de la ration est le facteur clef. Le mélange doit être homogène pour éviter autant que possible le tri à l’auge. Le hachage de la fibre à 2-3 cm est un prérequis pour maitriser l’homogénéité du mélange et donc la régularité d’ingestion des sels anioniques. Le hachage permet aussi de maximiser l’ingéré et de maintenir un rumen volumineux au vêlage.
Beaucoup d’éleveurs utilisent aujourd’hui des aliments complets pour simplifier la préparation et atténuer l’inappétence des sels anioniques. Les vaches ingèrent bien, il n’y a aucun tri et les pH urinaires sont stables.
M.L. : L’objectif est simple, on cherche à maximiser l’ingestion de matière sèche après le vêlage pour assurer un démarrage rapide en lactation. On sait que gagner 1 litre de lait à 4 semaines, revient à gagner 235 litres sur la lactation. On a un double enjeu pendant le tarissement : gérer le risque de cétose avec des rations vaches taries à faible densité énergétique et augmenter le flux de calcium circulant pour réduire les risques d’hypocalcémie.
🎤On parle souvent du déficit énergétique en début de lactation et tu nous parles de rations vaches à taries à faible densité énergétique. N’est-ce pas contradictoire ?
M.L. : Non justement, l’excès d’énergie dans la ration des taries rend impossible de redensifier la ration en prépa vêlage pour compenser la baisse d’ingéré. La vache commence à mobiliser ses réserves adipeuses pour transformer dans le foie le gras en énergie. Les cellules du foie se remplissent de graisse et ne peuvent plus alors assurer correctement leur rôle. Les corps cétoniques s’accumulent dans le sang et dépassent un seul toxique pour la vache.
Et on plus cela bloque l'ingestion des fraiches vêlées. La forte quantité de gras circulant dans le sang envoie un signal de satiété au cerveau.
🎤Concrètement, quelles sont tes recommandations pour gérer le niveau énergétique des rations ?
M.L. Le plan d’alimentation doit suivre des paliers énergétiques entre la ration des taries, celle en prépa vêlage et la ration de démarrage. La mesure régulière des corps cétoniques sur une goutte de sang avec un lecteur portable (B-OH) reflète la lipomobilisation et permet d’ajuster la ration. On a eu tendance à diminuer les taux d’amidon de 3 à 4 points en prépa vêlage pour ne pas dépasser le seuil de 1 mmol/L en début de lactation.
🎤Quels sont les effets visibles chez les éleveurs ayant mis en place le programme « Lait à 4 Semaines » ?
M.L. La première chose que les éleveurs remarquent c’est des vaches toniques, qui vêlent et qui délivrent bien. La reprise d’ingestion est rapide après le vêlage. La mamelle n'est pas spécifiquement grosses au vêlage mais les vaches démarrent très bien. Certaines vaches atteignent les 50 kilos à 15 jours. En moyenne, c’est + 4 L de lait au pic de gagnés. Les vaches expriment aussi mieux les chaleurs et sont prêtent à inséminer dès 45 jours.
🎤Les sels anioniques sont réputés pour être peu appétents. Quels sont tes points de vigilance pour garantir l’ingestion ?
La présentation de la ration est le facteur clef. Le mélange doit être homogène pour éviter autant que possible le tri à l’auge. Le hachage de la fibre à 2-3 cm est un prérequis pour maitriser l’homogénéité du mélange et donc la régularité d’ingestion des sels anioniques. Le hachage permet aussi de maximiser l’ingéré et de maintenir un rumen volumineux au vêlage.
Beaucoup d’éleveurs utilisent aujourd’hui des aliments complets pour simplifier la préparation et atténuer l’inappétence des sels anioniques. Les vaches ingèrent bien, il n’y a aucun tri et les pH urinaires sont stables.
🎤Quel est ton conseil pour les éleveurs qui souhaitent acidifier leurs rations ?
La première chose c’est de respecter les normes en protéines, énergie et minéraux. Sans analyse de fourrage fiable et complète, on ne maitrise rien du tout. La BACA des maïs 2022 varie, par exemple, de 13 à 374 mEq.
Ensuite, certains éleveurs préfèrent y aller par étapes, en acidifiant d’abord partiellement la ration. Si tous les prérequis sont maitrisés, c’est aussi possible de passer en acidification totale directement. Dans les deux cas, il faut être rigoureux et se faire accompagner. L’acidification ne se limite pas à ajouter des chlorures dans la ration !
Pour en savoir plus et tester le programme « Lait à 4 Semaines », vous pouvez contacter un nutritionniste Terrena en cliquant sur le lien suivant pour programmer une visite de votre troupeau dès aujourd’hui.
