Comment préserver votre troupeau du stress oxydatif ?



Le stress oxydatif en quelques mots


Chez les organismes vivants qui consomment de l’oxygène, le métabolisme cellulaire normal produit en permanence des substances oxydantes, néfastes pour l’organisme : les radicaux libres. 
Les antioxydants, véritables boucliers naturels, neutralisent les radicaux libres avant qu’ils endommagent les cellules. 
Lorsque l’équilibre physiologique est respecté, les radicaux libres sont inactivés par les substances antioxydantes. Lorsque cet équilibre est rompu, soit par production massive de radicaux libres, soit par déficit d’antioxydants disponibles et utilisables, l’organisme subit un « stress oxydatif ».


Les antioxydants, un système de défense naturel

L’organisme n’est pas démuni face au stress oxydatif. Il dispose d’un vaste arsenal d’outils pour arrêter la propagation des radicaux libres. 
Certains sont produits par l’organisme, c’est le cas notamment des enzymes antioxydantes. D’autres proviennent de l’alimentation : vitamine C et E, bêtacarotène, polyphénols et certains oligo-éléments comme le cuivre, le sélénium ou encore le zinc ! Des apports insuffisants dans la ration peuvent conduire au stress oxydatif.




Déficit énergétique et stress oxydatif

La production de radicaux libres est massive lors de fortes sollicitations du métabolisme, de transitions et d’inflammations. Les ruminants sont donc particulièrement vulnérables au stress oxydatif autour de la mise-bas. La mobilisation et la bêta-oxydation des graisses corporelles en début de lactation conduisent à la formation de grandes quantités de radicaux libres.



Quelles sont les conséquences du stress oxydatif ?

Le stress oxydatif impacte le fonctionnement du système immunitaire : baisse de l’activité des globules blancs (cellules protectrices de l’organisme). Les globules blancs (les neutrophiles et les macrophages) circulent dans le sang et détruisent les micro-organismes pathogènes. Ils protègent ainsi l’animal des infections, notamment au niveau de l’utérus et de la mamelle. Lors de stress oxydatif, les vaches, chèvres et brebis, sont plus vulnérables aux maladies comme les mammites et les métrites.


Des études récentes ont montré l’implication des dommages oxydatifs sur les rétentions placentaires, les infections utérines et les kystes ovariens. En outre, le stress oxydatif serait à l’origine de perturbations hormonales : diminution de production des œstrogènes, défaut de synthèse des prostaglandines (PGF2α).


En pratique, il est conseillé d’une part d’éviter la production excessive de radicaux libres, notamment en maitrisant le déficit énergétique en début de lactation. D’autre part, il faudra renforcer l’arsenal antioxydant en apportant, des nutriments précurseurs d’antioxydants : vitamines C et E, bêta-carotène, sélénium, zinc, cuivre.