La réforme des vaches laitières constitue une étape incontournable dans la gestion d’un élevage. Trop souvent perçue comme une contrainte, elle représente pourtant un levier économique non négligeable, à condition d’être anticipée et bien gérée.
Une source de revenu complémentaire
En France, environ 1,3 million de vaches laitières sont réformées chaque année. Ces ventes représentent en moyenne 15 à 20 % du chiffre d’affaires d’un atelier lait. Selon l’Institut de l’Élevage, le prix moyen à la réforme s’établissait autour de 1 000 € par vache en 2024, avec des variations selon la conjoncture, le poids carcasse et la qualité de la viande. Actuellement, certaines vaches bien finies peuvent atteindre 2 200 €.
Un outil de gestion technique
Réformer les animaux en perte de performance (baisse de production, problèmes de fertilité ou de santé) permet de maintenir un troupeau plus homogène et plus rentable. Cela favorise aussi l’intégration de jeunes génisses plus performantes, limitant les coûts sanitaires et les pertes de production.
Valoriser par la finition
Une vache réformée bien alimentée durant 6 à 8 semaines avant départ peut gagner 30 à 80 kg de poids vif, soit une plus-value de 100 à 250 € par tête. Cette stratégie, si elle s’adapte aux coûts alimentaires et à l’espace disponible, est souvent rentable. Les éleveurs peuvent ainsi cibler les périodes de prix plus élevés sur le marché.
Une viande recherchée
En France, près de 50 % de la viande bovine provient des vaches de réforme, principalement destinées aux produits hachés (steaks, plats préparés). La demande reste soutenue, notamment en grande distribution et restauration collective, avec un pic en été pour reconstituer les stocks avant la rentrée.
Pour résumer, commercialiser efficacement ses vaches laitières de réforme, c’est transformer une fin de cycle en opportunité économique. Avec une approche proactive – choix des animaux, préparation, période de vente – l’éleveur optimise ses revenus tout en assurant la durabilité de son troupeau.