Les
vaches manifestent leur inconfort en cas de stress thermique par des
changements visibles dans leur comportement :
- Les
vaches respirent plus vite pour dissiper la chaleur. Observer
la fréquence respiratoire est un bon indicateur.
Au-delà de 60 mouvements / minute, la vache est en stress
thermique.
- Elles
boivent jusqu’à deux fois plus pour
compenser les pertes liées à la transpiration et
la respiration. Certaines consommeront 150 L d’eau dans la
journée : il faut donc s’assurer de
l’accessibilité et la disponibilité de
l’eau.
- L’ingestion
peut diminuer de l’ordre de -10 à -30%. Elles
ruminent jusqu’à deux heures de moins par jour
pour limiter la production de chaleur liée aux fermentations
ruminales.
- Elles
restent debout jusqu’à 30% de plus pour dissiper
la chaleur.
Ce phénomène favorise les lésions
podales et on observe souvent une recrudescence de boiterie
à l’automne.
- Au pâturage, elles recherchent activement les points d’abreuvement et d’ombre.
Moins
de
Lait, chute du TB et hausse des cellules
- Baisse
de production laitière jusqu’à - 4
litres :
la baisse d’ingestion, la dépense
supplémentaire d’énergie pour
réguler la température corporelle,
l’altération du fonctionnement du rumen et la
baisse d’absorption des nutriments par l’intestin
sont autant d’éléments qui limitent
l’énergie disponible pour la production de lait.
|
Index
THI |
Fréquence
respiratoire |
Température
rectale |
Impact
sur la production de lait |
Stress
léger |
68<THI<71 |
>60/min |
>38,5°C |
-1
kg |
Stress
modéré |
72<THI<79 |
>75/min |
>39,5°C |
-3
kg |
Stress
grave |
80<THI<89 |
>85/min |
>40°C |
>-5
kg |
Stress
sévère |
THI>90 |
>120/min |
>41°C |
Non
mesuré |
- Baisse
du TB jusqu’à - 4 g /Kg de lait :
conséquence de la perturbation de la flore ruminale et de la
diminution de la synthèse d’Acides Gras Volatils
- Baisse
d’immunité et hausse des cellules :
les températures élevées stimulent la
sécrétion de cortisol, également
connue comme l’hormone du stress. C’est un
déclencheur qui altère la capacité de
la mamelle à se défendre contre les agents
pathogènes. Le regroupement des vaches au pâturage
autour des abreuvoirs ou des zones ombragées, la
prolifération des microbes dans la litière et des
mouches amplifie le risque de contamination.
Une
fertilité dégradée…
L’objectif stade 150 jours qui s’éloigne
- Baisse
jusqu’à 30% du taux de réussite
à l’IA :
perturbation de la taille, du nombre et du processus de maturation des
follicules ;
- Chaleurs plus courtes et moins intenses : diminution de la production d’œstrogènes nécessaires au déclenchement de l’ovulation ainsi qu’à des chaleurs expressives.
- Risque
de mortalité embryonnaire accru :
diminution de la production de LH, nécessaire à
l’induction de l’ovulation et à la
formation du corps jaune et de la progestérone
nécessaire à l’implantation de
l’embryon.
Les
vaches taries sont aussi impactées…
- Hausse
des non-délivrances, des métrites et des mammites :
liées à la baisse
d’immunité ;
- Poids
de naissance plus faible ;
- Baisse
de la qualité du colostrum jusqu’à - 10
points d’immunoglobulines :
pénalise directement l’immunité des
veaux et sa résistance aux maladies.