Testez ces 6 points de contrôle pour vous assurer une buvée bien préparée et facile à digérer


Vous avez déjà vérifié l’alimentation des vaches taries, la prise colostrale, l’hygiène du matériel… et pourtant vos veaux vous interpellent. Peut-être que la buvée manque tout simplement de régularité ?




Voici six points à tester pour s’en assurer :


# 1- Vérifier la concentration avec votre réfractomètre

Attention à ne pas confondre litre de buvée et litre d’eau.

Pour s’y retrouver, utilisez des tables de buvées collectives. Mesurer précisément le volume d’eau et peser la quantité de poudre de lait avec un peson.

Au DAL, pensez à tarer votre distributeur à chaque changement de sac d’aliment d’allaitement.

Votre réfractomètre sera votre allié pour vérifier la qualité du mélange ou le pourcentage de MS du lait entier.



# 2 Vérifier la température de buvée avec votre thermomètre

La température idéale de buvée est de 42°C pour garantir une bonne fermeture de la gouttière œsophagienne. En dessous, le lait peut passer directement dans le rumen, y fermenter et déstabiliser la flore ruminale. C’est le risque de voir apparaitre des diarrhées et des retards de croissance.

Prenez la température au seau au cours de la buvée.



# 3 Vérifier la durée de brassage

La durée de brassage indiquée sur le sac est importante à respecter pour optimiser la digestibilité de l’aliment d’allaitement. Elle est très variable (de quelques secondes à plus d’une minute).

Pour les plus pressés : privilégier des matières grasses micro-encapsulées pour une dissolution instantanée.



# 4 Vérifier le volume distribué

Ne pas distribuer plus de lait que ce que la caillette peut contenir : 2 litres à la naissance, de 4 à 5 litres à 6 semaines. Au-delà, on repousse le développement du rumen, on diminue la digestibilité totale des nutriments et on a des problèmes en post-sevrage avec des animaux qui peuvent avoir des GMQ négatifs !

Pour bien ajuster les quantités, mieux vaut distribuer le lait avec un pichet doseur plutôt qu’avec un seau. Pensez à étalonner le taxi-lait en effet certains ne sont pas équipés de débitmètre : la quantité distribuée est en fonction d’un temps programmé et diffère sensiblement selon la hauteur de lait dans la cuve. Il existe des capteurs de pression qui permettent de corriger l’erreur.



# 5 Vérifier la qualité de l’eau

L’eau est le premier aliment des veaux : environ 500L de la naissance au sevrage.

Analyser l’eau 2 fois / an : tolérance zéro bactérie (salmonelles, E. coli, clostridies…).



# 6 Vérifier l’hygiène des seaux

Même si les seaux paraissent visuellement propres, il reste du biofilm bactérien.

Rincer à l’eau tiède, attention si l’eau est trop chaude, les protéines se collent à la paroi et font d’excellents substrats pour le développement des bactéries.

Laver avec un détergent, désinfecter et sécher les seaux à l’envers sur une étagère (pas directement au sol). Redoubler de vigilance au DAL et désinfecter les tétines tous les jours. Il existe des produits en spray sans rinçage pratiques à utiliser.