La marge sur coût alimentaire, c'est quoi ?
La Marge sur coût alimentaire (MSCA) est un indicateur opérationnel pour suivre la performance économique des troupeaux.
Elle correspond à la différence entre le produit lait et le coût de la ration des vaches traites.
MSCA = produit lait – coût alimentaire.
La MSCA reflète la capacité de l’exploitation à générer des plus-values par rapport à la dépense alimentaire engagée. La MSCA doit couvrir les charges de structure, les charges opérationnelles, financer les investissements et rémunérer la main-d’œuvre. La MSCA est directement corrélée avec l’EBE de l’exploitation.
Calculer la MSCA à la vache ou à la place est le plus pertinent aujourd’hui. Le volume de lait produit n’est quasiment plus un facteur limitant et l’unité €/1 000 litres n’a du sens que si la production laitière est fixe et identique d’une année sur l’autre. En culture, on calcule bien une marge à l’hectare et non au quintal vendu.
Mettre la technique au service de l'économie
L’éleveur doit avoir la capacité de se comparer mois par mois, d’une année sur l’autre et d’identifier rapidement les marges de progression de l’atelier. La MSCA met le doigt sur les leviers à activer : niveau de matière utile / vache, efficacité alimentaire, stade de lactation…
Pour beaucoup, les charges de structures représentent la moitié des coûts de production et sont difficilement compressibles. Dans ce cas, mieux piloter l’atelier revient à diluer les charges de structure et générer davantage de produit lait (volume de lait et taux).
Objectiver la rentabilité des choix techniques
Le suivi de la MSCA permet d’objectiver si les choix techniques sont rentables : gestion des taries et du démarrage, reproduction, modification de la ration… C’est un indicateur simple et pertinent pour les conforter ou les ajuster.
Une vache « rentable » c’est une vache capable de valoriser au mieux sa ration et de transformer le plus d’aliments ingérés en lait. Plutôt que de vouloir réduire la charge alimentaire en déconcentrant la ration, il faut surtout s’assurer que tous les nutriments distribués à l’auge sont pleinement valorisés par le lait produit.
Améliorer l’efficacité alimentaire demande une rigueur dans la gestion des fourrages (production de qualité, limiter les pertes au silo et les refus), et des rations parfaitement équilibrées.
Chez la vache, une ration bien valorisée passe avant tout par un rumen qui fonctionne bien pour produire le maximum de protéines microbiennes et d’acides gras volatils.
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