Optimisez l’efficacité alimentaire de l’ensilage de maïs dès le semis pour plus de marge sur coût alimentaire.

La phase d’implantation est essentielle dans la réussite du rendement et de la qualité nutritionnelle de « l’aliment maïs ». Une agronomie favorable est indispensable pour assurer la stabilité de rendement et la qualité. Le choix de la génétique est déterminant dans l’objectif que vous fixez pour votre ration. Mettre tous les ingrédients de la réussite de l’implantation du maïs est indispensable pour maitriser votre marge sur coût alimentaire.





Qu’est-ce qu’une agronomie favorable à l’implantation du maïs ?

La plante maïs est une extraordinaire usine qui capte le carbone pour produire de l’énergie très efficace dans la ration. Encore plus que pour la production d’une prairie, l’agronomie favorable est indispensable à l’expression du rendement et la qualité.

Une bonne agronomie de sol doit réunir tous les facteurs favorables à l’enracinement et la nutrition de la plante :
  • Structure de sol aérée et verticale : la matière organique et le pH sont des éléments structurants. Les sols limoneux étant fragiles, le pH doit être au minimum à 7.
  • Fertilité optimisant l’enracinement et la biomasse : le phosphore favorise l’enracinement et la potasse permet la production de biomasse. Ces 2 éléments sont déterminant en année sèche. Un meilleur enracinement augmente l’alimentation en eau et une meilleure régulation stomatique diminue la consommation en eau.
Les données Consélio de vos parcelles permettent de mesurer chaque année un gain de 2 à 3 tonnes de MS en faveur des bonnes agronomies. Un essai en 2016 a mesuré un gain de 1,4 point de protéines (avec un gain de 4,5 tonnes de MS /ha et une UF équivalente). Cela représente une économie de 300gr de soja.
 

Le choix de la génétique en fonction de la ration et la maturation de silo.

La plante maïs est une haute productrice en énergie. L’évolution génétique apporte constamment des gains en stabilité et potentiel de rendement. Le gain génétique est de 1% par an avec une amélioration plus marquée en bas potentiel (meilleure capacité d’enracinement). La sélection fourrage a plus récemment amélioré tous les critères nécessaires à la production d’un aliment de qualité. La puissance au démarrage permet d’optimiser le critère digestibilité des fibres, la dNDF. L’état sanitaire des plantes en fin de cycle apporte de la possibilité de récolter avec une meilleure teneur en amidon. La stabilité face aux stress autour de la floraison apporte une stabilité de la valeur énergie. L’utilisation d’une analyse récente de la dégradabilité amidon permet de proposer des variétés avec une valeur supérieure en efficience amidon à 3 mois de maturation de silo (amidon plus rapidement dégradable : nom dans l’analyse). Des gains potentiels de dégradabilité dans le rumen de 5 à 10 points sont mesurés.
 

La date de semis et la densité doivent être pilotées à la parcelle.

Selon l’agronomie de sol et avec le choix variétal adapté à la ration, des outils d’aide à la décision préconise une date de semis adaptée à la parcelle et à l’année en fonction des températures de sol. 10°C sont insuffisants dans certaines situations pour assurer une bonne implantation. Le choix de la densité est essentiel dans la réussite de l’objectif de qualité notamment la qualité des fibres à montaison et la teneur en amidon post floraison. Cette densité est à caler en fonction du potentiel de la parcelle, de l’agronomie et de la variété. Il faut moduler à la baisse cette densité si l’objectif est d’augmenter la teneur en énergie.

Eric Sauvage
Service Agronomie de Terrena

Julien Gaultier
Chargé d'Affaires Nutrition Terrena