8 oligo-éléments d’importance majeure en alimentation animale.
Les oligo-éléments sont essentiels pour garantir la santé, les performances de production et de reproduction des ruminants. Ils participent à la production d’enzymes, à la constitution des vitamines et hormones, aux défenses immunitaires et au contrôle du stress oxydatif.
Huit oligo-éléments sont d’importance majeure en alimentation animale : le cuivre, le zinc, le sélénium, le manganèse, l’iode, le cobalt, le fer et le molybdène. Peu caractéristiques, les signes cliniques associés aux carences n’en sont pas pour autant sans conséquences. Par exemple, le sélénium joue un rôle dans la production de prostaglandine. Sa carence chez l’adulte impacte la fécondité : rétention placentaire, défaut d’involution utérine. Pour la vache, cela engendre un retour en chaleur décalé, des chaleurs silencieuses, une moindre fertilité. Pour l’éleveur, cela représente une perte de 3 euros par vache et par jour d’allongement d’IVV.
Sol carencé - Plantes carencées – Ruminants carencés – Homme carencé
Dans le Grand Ouest, la plupart des sols sont peu pourvus en sélénium et en iode. Cela est étroitement lié à l’évolution des pratiques culturales : utilisation de fumures minérales, disparition des scories, acidification du sol, monocultures. Les carences peuvent être aussi secondaires, dues à l’interaction entre deux éléments. Par exemple, l’excès de fer ou de manganèse bloque l’absorption des autres éléments.
Le sol vit également au rythme de la météo. En cas de fortes précipitations, les oligo-éléments du sol sont lessivés et l’assimilation par les plantes est réduite. En période de sécheresse, les plantes assimilent moins bien les oligo-éléments et les vitamines contenues dans l’herbe sont très sensibles à l’ensoleillement.
Enfin, l’augmentation des besoins en oligo-éléments liée au niveau de performance croissant est un autre élément d’explication. Aujourd’hui en France, 1 bovin sur 2 est carencé en sélénium et en iode.
Ces multiples carences sur les animaux posent un vrai problème de santé publique : 60 % de la population humaine est carencée en iode et en sélénium.
Sels inorganiques, sels organiques ou hydroxy ?
L’objectif est de couvrir les besoins des animaux, sans excès ! Encore faut-il que les oligo-éléments apportés dans la ration soient correctement assimilés : on parle de biodisponibilité.
Les sels inorganiques sont les premières formes mises sur le marché dans les années 50. On retrouve les sulfates, les chlorures, les carbonates et les oxydes. Parmi ces formes inorganiques, les sulfates sont les plus assimilables pour les animaux.
Pour éviter les interactions avec des substances antagonistes et donc améliorer la biodisponibilité, les sels organiques ont été développés dans les années 70 en complément des formes inorganiques. On y retrouve des complexes entre des acides aminés et des ions métalliques, des chélates d’un seul acide aminé avec un ion métallique et des levures sélénisées.
Derniers arrivés sur le marché, ce sont les hydroxy la forme la plus assimilable avec le transfert le plus rapide dans le sang et dans le lait. Ils protègent les oligo-éléments des oxydations des bactéries ruminales, bénéficiant ainsi d’une meilleure biodisponibilité dans l’intestin. Cela réduit l’impact environnemental avec moins de rejets dans les fèces.
Les différentes formes de sélénium sont clairement mentionnées sur les étiquettes dans la partie composition de de vos minéraux
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