Débarrassez-vous des maladies respiratoires pour de bon !

Qui n’a pas déjà eu des problèmes respiratoires dans son troupeau ? Il est encore temps de prévenir l’épidémie et d’éviter les pertes économiques. Soyez prévoyant pour éviter les soucis et sécuriser votre revenu !


GROS BOVINS, PETIT POUMON

Les bovins ont des petits poumons a fortiori chez les races à viande. Le bovin compense partiellement par un flux d’air plus rapide et un volume filtré par les poumons plus important. La santé respiratoire est avant tout liée à la qualité d’air! Les particules en suspension (ammoniaque, poussières…) irritent les voies respiratoires. Soyez vigilant à la qualité de votre litière : même la meilleure ventilation ne compensera pas une litière humide chargée en ammoniaque. L’apport d’extraits de plantes et/ou d’huiles essentielles renforce les mécanismes d’épuration de l’arbre respiratoire.



PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR

Il existe des traitements… mais qui et quand traiter ? La prise de température est le seul outil pour détecter précocement un animal malade, l’isoler et éviter la contagion. La fièvre apparaît 48 à 72 h avant les autres signes. Un bovin qui tousse, c’est le « sommet de l’iceberg ». Les lésions pulmonaires sont irréversibles même dans les cas considérés « bénins ou légers ». En moyenne, un traitement coûte 60€ par veau mais le retard de croissance inévitable décale le vêlage de minimum 3 mois soit 180€ par génisse. Chez les broutards, la baisse de GMQ peut atteindre 100 g et prolonger la durée d’engraissement de 2 mois.

L’identification du pathogène permet d’adapter les mesures de prévention et notamment la vaccination avec votre vétérinaire. Son spectre devra être adapté aux germes identifiés : virus (RS, PI3, BVD) et/ou bactéries (Mannheimia haemolytica, Pasteurella multocida, Histophilus somni…). La vaccination devra être effectuée avant la période à risques et la couvrir entièrement. La réussite du protocole vaccinal sera d’autant plus grande que la conduite d’élevage est adaptée : respect des densités, classes d’âges homogènes, isolement, quarantaine…

RENFORCER L'IMMUNITÉ

La santé du veau commence par le colostrum : qualité, quantité, rapidité et propreté ! Un mauvais transfert immunitaire triple le risque de pneumonie chez le jeune. Le statut oligo-vitaminique des animaux en France est préoccupant : la moitié des bovins viande est carencée en iode et sélénium. Lors de sécheresse, les oligo-éléments sont mal assimilés par la plante et les vitamines stockées par la plante sont détruites. L’apport de foin et de paille au pâturage ne permet pas de couvrir les besoins des mères et des veaux. Les minéraux et vitamines sont pourtant indispensables aux défenses immunitaires et au contrôle du stress oxydatif. Une étude récente a démontré le rôle majeur de la vitamine A dans l’efficacité vaccinale. Le bon réflexe : booster l’immunité des jeunes avant la vaccination pour maximiser son efficacité.


Docteur Viviane LEMIEUX
Vétérinaire


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