Broutard Max et Alimax : une opportunité pour la Filière Bovin Viande

 


Un nouveau cahier des charges interprofessionnel pour la préparation sanitaire du broutard a été lancé en décembre 2020. Son objectif ? Un socle commun pour limiter l’utilisation d’antibiotiques dans les ateliers d’engraissement, renforcer les performances zootechniques et contribuer à l’amélioration de la qualité des broutards Français. 


Depuis 15 ans Ter’Elevage est précurseur en termes d’innovation et d’accompagnement de la filière bovin-viande en proposant des solutions pour lutter contre les maladies respiratoires. Elles sont responsables de plus de 70% des troubles sanitaires en engraissement et ce, dans les six premières semaines suivant la mise en place. 

L’impact économique est majeur : perte de revenu annuel pouvant atteindre -25%, retard de croissance allant jusqu’à 100 g / jour et un allongement de la durée d’engraissement de 60 jours. Le diagnostic précoce des animaux malades est difficile et le recours aux antibiotiques doit être raisonné pour limiter le risque d’antibiorésistance.

Dès 2006 avec le lancement de BROUTARDS MAX, puis en 2020 avec ALIMAX, Ter’Elevage encourage les éleveurs naisseurs à vacciner leurs animaux en amont de la vente. 

L’objectif est de rendre la vaccination effective dès l’arrivée chez l’engraisseur en stimulant précocement l’immunité des animaux et en vaccinant des animaux en bonne santé, correctement alimentés et sans stress additionnel (transport, allotement). 

Le cahier des charges prévoit la vaccination contre les trois principaux agents infectieux rencontrés en engraissement (Virus RS, PI3 et Mannheimia haemolytica). 

Deux schémas de vaccination sont possibles (voir schéma). Dans les deux cas, la couverture vaccinale est garantie durant au moins 4 semaines après la sortie de l’élevage naisseur.


Cette démarche sanitaire permet aux naisseurs de protéger leurs veaux sur la période d’élevage, de valoriser le temps passé aux manipulations et de sécuriser la commercialisation. 

La vaccination, qui est socle de base, est rémunérée 25 € par broutard auquel s’ajoute des bonus allant jusqu’à 60 € en fonction des opérations supplémentaires : traitement antiparasitaire, écornage, respect du plan alimentaire, vaccination FCO. 

Le naisseur s’engage à garantir la traçabilité des opérations sanitaires effectuées. Pour l’engraisseur, cette préparation sanitaire renforcée offre l’assurance de performances de croissance en engraissement augmentées (+8% de GMQ), une baisse du nombre de malades, de traitements et des manipulations. En contrepartie de ces garanties, l’engraisseur reverse le coût de préparation financière au naisseur. 

Cette stratégie est donc une démarche « gagnant-gagnant » entre les naisseurs et les engraisseurs permettant d’assurer une rentabilité économique des ateliers et le bien-être des animaux par la réduction des troubles sanitaires. Elle s’inscrit pleinement dans la lignée des ambitions de la coopérative en termes de Nouvelle Agriculture®, plus que jamais cohérente avec les attentes sociétales et le concept ONE Health.

Après plusieurs mois de concertations entre les différents acteurs régionaux et nationaux (FNB, commerçants indépendants, groupements coopératifs français, INTERBEV, IDELE), le cahier des charges INTERBEV « Broutard Préparé » a été validé en décembre 2020. Il permet de valoriser, encadrer et légitimer les offres BROUTARD MAX et ALIMAX en assurant les débouchés, un décloisonnement entre naisseurs et engraisseurs et une meilleure cohérence de la filière. 


Docteur Emanuele CONA
Vétérinaire