Dans un contexte de décapitalisation du cheptel allaitant et de tension sur les approvisionnements en viande bovine, les veaux issus des troupeaux laitiers ne sont plus des sous-produits. Ils deviennent une ressource à part entière, capables de répondre aux attentes du marché tout en renforçant la rentabilité des exploitations.
- une conformation musculaire plus développée,
- une meilleure efficacité alimentaire,
- une aptitude à l’engraissement plus régulière.
Ces qualités en font des candidats idéaux pour une production de JB performante, avec des débouchés valorisants sur le territoire français.
Des performances techniques au rendez-vous
Produire un JB à partir d’un veau sevré, c’est d’abord miser sur une conduite rigoureuse. Le choix du type d’engraissement dépend de la race, du poids au sevrage et des objectifs commerciaux. Ces schémas permettent d’adapter la conduite selon les ressources disponibles : bâtiments, fourrages, main-d’œuvre, débouchés.
Les essais menés par l’Institut de l’Élevage montrent que les veaux sevrés peuvent atteindre des GMQ de 1 200 à 1 400 g/j en engraissement, avec des poids carcasse de 370 à 420 kg selon le profil racial.

🔬 Ces résultats sont obtenus avec des rations équilibrées, un logement adapté et un suivi sanitaire.
Une rentabilité compétitive
Le coût d’achat d’un veau sevré croisé viande varie entre 600 € et 800 € selon le marché.
À l’abattage, le JB peut être valorisé entre 2 500 et 2 800 €, selon la conformation et le débouché.
La marge brute dégagée peut ainsi atteindre 550 à 750 euros par tête, selon les performances techniques et les débouchés choisis.
Cette rentabilité est renforcée par la régularité des lots, la souplesse de conduite et la possibilité de contractualiser avec des opérateurs spécialisés.
Un levier pour les ateliers spécialisés
Pour les exploitations disposant de bâtiments disponibles, de fourrages en quantité ou d’une main-d’œuvre qualifiée, l’achat de veaux sevrés constitue une solution souple et efficace. Elle permet :
- de diversifier les productions,
- de valoriser les ressources internes,
- de répondre aux attentes du marché en viande jeune.
Conclusion : une opportunité à saisir
L’engraissement de veaux sevrés n’est plus une voie secondaire. C’est une stratégie technique et économique qui mérite d’être structurée, accompagnée et valorisée. Elle offre aux éleveurs une réponse concrète aux enjeux de rentabilité, de régularité et de durabilité.