Maîtriser l’environnement ruminal
Tout écosystème a besoin que des conditions essentielles soient réunies pour pouvoir fonctionner. Dans le cas du rumen, la maitrise du pH (via le pilotage de la BACA) et l’apport de nutriments minéraux (Mg, Ca, P) sont nécessaire pour permettre un bon développement microbien et donc de bonnes fermentations.
Maximiser la production d’Acides Gras Volatils (AGV) et de protéines microbiennes
Ce sont les bactéries du rumen qui fournissent la majorité de l’énergie (sous forme d’AGV : Acétate, Propionate, Butyrate) et des protéines à la vache d’où la nécessité de nourrir efficacement le microbiote ruminal.
Cela passe par la synchronisation des apports de glucides et des matières azotées à chaque instant de leur présence dans le rumen : les glucides rapidement fermentescibles avec les protéines ruminales solubles, les glucides lentement fermentescibles avec les protéines ruminales lentement dégradables.
Cela permet :
- D’une part, d’éviter toutes fermentations incontrôlées pouvant causer des situations de sub-acidose ou de sub-alcalose. Ainsi, à travers une meilleure stabilité ruminale, la dégradation des fibres est améliorée ce qui permet d’accroître la production d’Acétate, premier précurseur des acides gras, et par voie de conséquence d’augmenter le TB. Cela permet par ailleurs de sécuriser la production de Propionate (issu de la fermentation de l’amidon) qui est un précurseur de glucose pour la vache et donc d’énergie pour la synthèse de matière utile.
- D’autre part, d’augmenter la synthèse de protéines microbiennes. Ces protéines arrivant dans l’intestin ont un profil en acides aminés idéal car proche de celui du lait d’où la nécessité de maximiser leur production afin d’améliorer le TP à travers une production accrue de caséine.
Avoir des cinétiques de dégradation en phase ne fonctionne que lorsque le taux de transit est maîtrisé. Cela passe par une gestion de l’amidon dit « rapidement dégradable » et des fibres de type NDF dites « efficaces ».
Complémenter au niveau intestinal
Lorsque tous ces leviers sont mis en place, le potentiel de production du rumen est atteint. Cela convient pour satisfaire les besoins des vaches produisant jusqu’à 30 L/j de lait. Au-delà, il faut apporter au niveau intestinal :
De la protéine by-pass (protection via saturation de la protéine ruminale ou via des tannins) avec un profil en acides aminés idéal d’où l’intérêt de mixer les différentes sources de matières premières. L’apport d’acides aminés rumino-protégés (Méthionine et Lysine) permet de corriger au mieux les besoins des vaches laitières en début de lactation et hautes productrices.
Des acides gras de type saturés, plutôt qu’insaturés, afin de gérer la biohydrogénation au niveau ruminal et correspondre au mieux au profil d’acides gras du lait.
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