Les différentes sources d’amidon
En fonction de sa vitesse de dégradation, il existe différents types d’amidon. On retrouve les amidons ruminaux qui sont dégradés plus ou moins rapidement dans le rumen (amidon rapide et amidon lent) et l’amidon intestinal qui arrive dans l’intestin.
Au niveau du rumen, l’amidon s’associe aux sucres, aux pectines et à l’hémicellulose pour former les glucides ruminaux.
Avec les différentes matières premières, nous avons à disposition différentes sources d’amidon avec des caractéristiques très différentes.
Le choix des bons profils d’amidon
Le rationnement des vaches laitières doit donc prendre en compte les différents sites de digestions des amidons pour associer la production laitière et la santé des animaux (éviter l’acidose). Le niveau d’amidon total de la ration s’échelonne de 18% à 25% en fonction du niveau de l’amidon. Il est important d’assurer un bon ratio entre les amidons ruminaux et les glucides ruminaux pour une bonne synthèse des protéines microbiennes. Enfin, la complémentation par l’amidon intestinale va permettre d’accompagner la complémentation énergétique des animaux pour répondre l’augmentation des besoins des animaux à niveaux de production.
La qualité du broyage des matières premières est un levier important pour permettre d’augmenter l’efficacité des apports au niveau de la digestibilité.
Privilégier la bonne complémentation en fonction des fourrages.
Dans nos régions, l’ensilage de maïs apporte 80% de l’amidon des rations. Une fois stocké en silo, ce fourrage évolue dans le temps, ce qui impacte le profil de dégradabilité de l’amidon. Les amidons deviennent de plus en plus dégradables, et donc la part de l’amidon intestinal diminue avec le temps. Ce phénomène est d’autant plus important que l’ensilage de maïs est sec, nous assistons à une dégradation de la prolamine. Il ne faut donc pas hésiter à faire des analyses de fourrage régulièrement pour caler au mieux la complémentation. En ce qui concerne la complémentation énergétique, il faut impérativement conserver une souplesse dans le choix du type d’amidon et ne pas hésiter à passer d’un profil type amidon ruminal (blé) à un amidon intestinal (maïs).
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