Apporter un complément minéral vitaminé même (surtout) au pré


Une ration standard couvre rarement l’ensemble des besoins en minéraux du troupeau allaitant. C’est particulièrement vrai au pré. Les minéraux, indispensables au ruminant d'un point de vue métabolique, ne sont pas assimilés en quantité suffisante au pâturage. 


Faites le point sur la complémentation de vos animaux et apportez le CMV le plus adapté.

Les vaches allaitantes sont souvent moins avantagées que les laitières concernant la couverture de leurs besoins en minéraux. Leur ration permet rarement de les satisfaire alors qu’il ne faut pourtant pas les négliger.

L’enjeu est particulièrement important au pâturage, l‘herbe étant naturellement carencée en éléments minéraux. 

L’Inrae a même mis en lumière une baisse des teneurs en minéraux dans les fourrages. En cause, un effet dilution lié à l'augmentation des rendements ou encore la sélection génétique des espèces, davantage axée sur la matière organique. Le niveau de calcium aurait ainsi diminué de près d’un tiers, celui des oligo-éléments en général de 20 à 25 %.

Une fois le troupeau mis à l’herbe, l’apport de ces éléments sous forme d’un complément minéral vitaminé est incontournable.


Minéraux, oligos, vitamines : essentiels pour la santé du troupeau

L’intérêt physiologique des minéraux pour les bovins allaitants est prouvé. Parmi les macro-éléments, on retrouve le sel (sodium + chlore), le calcium, le phosphore, le magnésium, le potassium, le soufre. 

Côté oligo-éléments, on retient principalement le cobalt, le cuivre, le fer, l'iode, le manganèse, le molybdène, le sélénium, le zinc et le chrome. Les vitamines jouent également un rôle important. Tous sont essentiels pour la santé et le métabolisme, des carences ayant des répercussions sur la santé du troupeau. 

Quelques exemples : le cobalt joue fortement en faveur de l’activité cellulolytique ; le sélénium aide à prévenir les mammites, les métrites ou encore la formation des kystes ovariens. L’iode, qu'on ne trouve quasiment pas dans les fourrages, a un impact majeur sur la vitalité des veaux et leur croissance. Les génisses ont besoin de minéraux pour se fabriquer un squelette solide.
 

Apports recommandés en oligo-éléments :

Formulation approchée en oligo-éléments dans les minéraux, pour une vache allaitante, selon la quantité de complément minéral distribué quotidiennement

 

Cobalt
(mg/g)
Cuivre
(mg/g)
Fer
(mg/g)
Iode
(mg/g)
Magnésium
(mg/g)
Manganèse
(mg/g)
Sélénium
(mg/g)
Zinc
(mg/g)
100 g/j
73.75
1 350
250
118
2 000
3
44
5 850
150 g/j
71
1 260
0
118
1 200
0
44
4 500
200 g/j
36
630
0
59
600
0
22
2 250

Source : Inra / NRC - Obione


Pour affiner, référez-vous aux tables de valeurs de l’Inra ou à vos analyses de fourrages. Si la différence entre les apports et les besoins fait apparaître un déficit, un CMV est nécessaire. 

De plus en plus de fabricants proposent une formulation spécialement adaptée aux besoins individuels des éleveurs et des animaux : un broutard en croissance n’a pas les mêmes qu’une vache en lactation ! 

Comptez globalement une consommation de 150 à 200 g par tête, suivant la nature de la ration distribuée, pour un aliment minéral vaches allaitantes au pâturage.


Mangeoire d’herbage et bar à minéraux en libre-service

Il est fortement conseillé d’assurer une complémentation aux animaux au pâturage ne recevant pas de ration à l’auge. 

De nouveaux outils de distribution en libre-service type “bar à minéraux” ou mangeoires d’herbage à base lestée facilitent le travail pour l'éleveur car spécialement conçus pour la nutrition des animaux passant une longue période au pâturage. 

Culbuto, par exemple, est un distributeur de CMV libre-service pour les gros ruminants. Sa forme spécifique protège le minéral des intempéries et évite qu'il soit renversé par les animaux. Compter 30 animaux maximum par Culbuto. 

Certains éleveurs préfèrent les seaux et pierres à lécher, voire les palets effervescents distribués dans l’eau de boisson. Quant aux bolus, ils permettent de vérifier que chaque animal a bien reçu sa complémentation.