Valorisation du veau : une opportunité économique à ne pas laisser passer




Une flambée historique du marché

Le prix des veaux de 14 jours atteint un niveau inédit : jusqu’à 380 € en juillet 2025 pour les veaux de plus de 55 kg (source : FranceAgriMer). Avec une demande supérieure à l’offre, valoriser vos veaux devient un levier économique stratégique, à condition de bien s’y préparer dès la reproduction.


Une dynamique de marché favorable

La cotation des veaux de 14 à 28 jours a explosé cette année : +140 % en un an sur les marchés de référence. La décapitalisation des cheptels laitiers et la recherche accrue de qualité alimentent cette tendance. C’est une fenêtre à saisir pour rentabiliser vos efforts génétiques et techniques.

Santé + génétique = un veau qui se vend bien et vite


Colostrum = la base d’un bon départ

Un colostrum de qualité sans bactéries, c’est l’assurance d’un veau solide. Voici les gestes simples à suivre :

1. Collecte
  • Lavez les mamelles avant la traite.
  • Portez des gants et utilisez du matériel propre pour éviter les bactéries.

2. Stockage
  • Frigo à 4°C : utilisez dans les 24h.
  • Congélateur : conservation jusqu’à 1 an.
  • Étiquetez chaque lot (date, taux BRIX, vache).

3. Distribution
  • Réchauffez le colostrum à 38°C au bain-marie.
  • Donnez-le dans les 30 minutes après réchauffement.
  • Utilisez du matériel propre (seau, tétine, sonde…).

Retrouvez l’article complet : Donnez des anticorps à vos veaux… pas des pathogènes !

La bonne génétique = bonne valorisation

En parallèle, optimisez la génétique :

  • Réservez les meilleures laitières à la reproduction via la semence sexée,
  • Croisez les autres avec des races bouchères pour une meilleure valorisation,
  • Utilisez des taureaux testés pour sécuriser les vêlages et la rentabilité.

Vous améliorerez la valorisation des veaux en répondant aux attentes d’un marché toujours plus demandeur en races croisées. Ce choix génétique se planifie, mais il reste simple à mettre en place.


À retenir :
  • Un veau bien né, bien nourri, bien croisé = plus de valeur
  • Chaque soin, chaque choix compte
  • Préparez dès aujourd’hui la rentabilité de demain

Profitez de ce marché porteur : chaque euro investi peut se transformer en gains non négligeables.

Les GMQ de vos taurillons plafonnent ? Et si une cure hépato suffisait à soulager le foie ?


🐂 En atelier taurillons, la rentabilité dépend en grande partie de votre efficacité alimentaire et de vos GMQ. Pour atteindre vos objectifs, votre ingestion doit tenir, votre ration être bien valorisée, et votre foie pleinement fonctionnel. C’est là que les cures hépato trouvent tout leur intérêt, à 3 moments clés de l’engraissement.



⚠️ Fatigue hépatique : un frein invisible à la performance

Le foie joue un rôle central mais discret. Il digère les graisses, absorbe les vitamines, détoxifie l’ammoniac, transforme les nutriments en énergie.

Or, lors de l'engraissement de vos taurillons, le foie est très sollicité :
  • forte concentration d’azote à métaboliser,
  • densité élevée en amidon à valoriser,
  • toxines à éliminer en continu.

Cette charge peut provoquer une fatigue hépatique : ingestion en baisse, GMQ qui plafonne, efficacité qui chute… sans symptômes visibles. Et après un épisode de stress thermique, relancer l’ingestion pour maximiser les apports devient essentiel pour repartir sur une dynamique de croissance.


🎯 Trois phases où le foie travaille trop

Dans un atelier de taurillons, trois phases sont critiques pour le foie. C’est là que la cure hépato prend tout son sens :

1. Sortie quarantaine
➔ Transition alimentaire vers une ration plus concentrée
➔ Une cure aide à relancer l'ingestion pour offrir à vos broutards les meilleures conditions de croissance

2. Mi-parcours (~500 kg)
➔ Phase charnière où vous devez exprimer le pic de GMQ pour optimiser l’efficacité alimentaire
➔ Une cure permet de soutenir l'ingestion et le dépôt musculaire

3. Finition

➔ Ration enrichie en amidon
➔ Une cure soutient la transformation énergétique et le dépôt des derniers kilos de muscles de manière efficace

💡 Des cures hépatiques bien positionnées soutiennent votre ingestion et améliorent votre efficacité alimentaire.
Elles vous aident à tirer le plein potentiel de la ration, au moment où chaque gramme compte.


🧪 Comment ça agit ? Le rôle clé des composés actifs

Une bonne cure hépatique apporte des molécules ciblées pour relancer l’organisme :
  • Choline et méthionine protégées : gèrent l’excès de graisses et d’azote
  • Sorbitol : stimule l’appétit et soutient la bile
  • Artichaut & pissenlit : favorisent l’élimination des toxines
  • Fenugrec : protège et soutient les cellules du foie
  • Vitamine E & sélénium : le stress oxydatif, notamment lors des phases de stress comme les changements de fourrages, l’allotement ou lors des manipulations (pesée, tri, vaccination)
  • Vitamines B3 & B5 : relancent le métabolisme

Ces composés ne se voient pas… mais leurs effets se sentent vite dans l’auge.


💰 Un retour sur investissement discret, mais réel

Les derniers essais montrent un gain de +70 g/j de GMQ, soit 17 kg de poids vif en plus sur 8 mois d’engraissement.
Vous pouvez ainsi valoriser jusqu’à 10 kg de carcasse en plus, soit un gain brut de 65 à 70 € pour une cure qui ne coûte que 6 € : un bénéfice net donc d’environ 60 € par taurillon.


🛠️ Le bon geste technique au bon moment


Faire une cure hépato, ce n’est pas soigner. C’est prévenir une perte silencieuse. C’est aussi, pour vous, l’occasion de piloter votre atelier comme un gestionnaire averti, capable d’anticiper les baisses et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.


À retenir : en atelier taurillons, votre rentabilité repose sur votre efficacité alimentaire et vos GMQ.
En soutenant le foie au bon moment, vous valorisez mieux chaque kilo de ration… et chaque euro investi.

Gaspiller l’amidon de vos maïs ? Voici comment l’éviter


Un grain mal éclaté, c’est de l’énergie perdue. Dans une année sèche comme celle-ci, optimiser l’ensilage est vital. Cet été, chaque grain de maïs compte. Et c’est justement pour ça que l’éclatement devient stratégique. Voici comment en tirer le meilleur pour vos animaux.


Amidon rare = éclatement obligatoire


Le stress hydrique de cet été a freiné la floraison et le remplissage des épis. Résultat : peu de grains et donc peu d’amidon. Ce qui est disponible doit alors être parfaitement valorisé.


Dans le grain, l’amidon est enfermé par des protéines (les prolamines). Lors de la fermentation en silo, ces protéines sont dégradées sous l’action des bactéries. L’amidon est alors plus digestible, plus disponible pour les microorganismes du rumen. Cette digestibilité est d’autant plus importante et l’amidon encore plus facilement accessible si le grain est bien éclaté.


Et une meilleure digestibilité = plus d’énergie, moins de pertes dans les bouses, plus de lait.



Des réglages à ne pas rater à la récolte

Pour un ensilage riche en amidon digestible les grains de maïs doivent être éclatés en 8/9 morceaux voire réduits en farine.


💡 Astuce : Sur les 3 premières bennes qui arrivent au silo contrôlez la qualité du hachage et l’éclatement des grains. Pour cela, rien de plus simple :
  1. Dans un sceau, mélangez une poignée d’ensilage dans de l’eau
  2. Contrôlez le hachage des feuilles qui restent en surface puis retirez les
  3. Inspectez les grains restés au fond : s’il y a plus de 2 grains entiers, ajustez les réglages

Les réglages à modifier :
  • Longueur de coupe : maximum 2 cm
  • Écartement des rouleaux de l’éclateur : visez un faible écartement pour un broyage net.
  • Différence de vitesse entre les rouleaux : plus elle est marquée, plus cela frictionne et favorise l’éclatement.
  • Faire ralentir la machine pour lui laisser le temps de travailler

Un seul réglage négligé, c’est 365 jours d’alimentation impactés. Vous récoltez du maïs… mais aussi vos futurs résultats économiques. À vous de piloter, pas de subir.



L’analyse CSPS : votre alliée technique


Ne laissez pas place au doute. Une analyse CSPS (Corn Silage Processing Score) vous donne un chiffre fiable du niveau d’éclatement.

Un échantillon d’ensilage est tamisé en laboratoire pour mesurer la part d’amidon présente dans les plus petites particules (inférieures à 4,75 mm). Plus cette part est élevée, mieux les grains ont été broyés, et plus l’amidon sera accessible dans le rumen.


Objectif minimum : > 70 % d’amidon dans les particules fines.

C’est un repère précieux pour :
  • Ajuster vos réglages dès le chantier suivant.
  • Anticiper la ration hivernale.


L’éclatement bien fait, c’est l’amidon assuré


Même avec peu de grains, vous pouvez nourrir mieux si vous les éclatez bien.
Un bon réglage à la récolte, c’est plus d’amidon utilisé, moins de grains perdus, et un troupeau qui transforme mieux.
Chaque grain éclaté, c’est de l’énergie de gagnée pour l’hiver à venir.

Plus rapides, plus justes : vos analyses de fourrages au service de vos performances


Vos fourrages comptent pour 70 % de la ration. Leur analyse doit être fiable. C’est pour cela que nous travaillons avec le laboratoire Eurofins Galys. Grâce à de nouveaux investissements techniques, ce partenaire vous garantit des résultats rapides, sûrs et utiles pour ajuster vos rations.



Pourquoi analyser vos fourrages ?

Matière sèche, protéines, énergie, fibres, minéraux… La qualité de vos fourrages change d’un silo à l’autre et d’un mois à l’autre.

Sans analyse :
  • Vos rations peuvent être déséquilibrées
  • Vos animaux risquent de manquer ou de trop recevoir
  • Vous perdez en efficacité technique et économique

Avec une analyse fiable :
  • Vous sécurisez vos résultats
  • Vous gagnez en régularité et en performance
  • Vous pouvez piloter plus finement vos apports en concentrés

En vert ou fermenté ? Pour caler une ration juste, il faut analyser le fourrage tel qu’il sera mangé. Or, entre l’herbe coupée et le fourrage fermenté, la composition change :
  • Les sucres disparaissent en partie durant la fermentation : une analyse “en vert” surestime donc l’énergie réelle.
  • La digestibilité (Dt) évolue avec l’acidification et le temps.
  • L’hétérogénéité intra-silo est souvent forte, surtout avec des chantiers de récolte plus étalés ou des parcelles éloignées.

Robot, séchage et rigueur : les garanties du laboratoire


Eurofins Galys, à Ancenis (44), a récemment investi afin d’améliorer ses capacités et automatiser une partie de ses analyses pour gagner en fiabilité :

  1. Un robot prend en charge les échantillons de façon automatique. Résultat : moins d’erreurs et plus de rapidité.
  2. Un séchage ventilé à 75°C (pendant seulement 1 nuit !) permet un gain de temps sans perdre en qualité d’analyse.
  3. Des protocoles stricts garantissent une homogénéité des mesures, même en pleine saison.

Voyez par vous-mêmes, en immersion dans le laboratoire Eurofins Galys :



Ces choix permettent au labo de tenir les délais :
  • 80 % des analyses PREVILOR rendues en moins de 5 jours
  • 80 % des PREVILOR + minéraux & BACA rendues en moins de 13 jours
  • Tout confondu, c’est 96,7 % des analyses rendues dans les délais

Pour tirer le meilleur de vos résultats


Un bon labo, c’est bien. Mais pour que l’analyse serve vraiment votre ration, vous jouez aussi un rôle clé :
  1. Prélevez un échantillon représentatif : mélangez plusieurs poignées sur plusieurs zones du silo. C’est la base pour une mesure juste.
  2. Soignez l’identification : un étiquetage clair (type de fourrage, date, silo) permet un suivi précis, une fiabilité supérieure dans les résultats et des conseils adaptés.
  3. Faites le lien avec vos pratiques : analysez dès l’ouverture du silo. Vous saurez vite comment adapter la ration (niveau d’énergie, fibres, minéraux…).

💡 Nous utilisons ces résultats pour caler vos rations au plus près des besoins de vos animaux.


En résumé

Un bon échantillon, un bon labo, une bonne ration. Grâce aux outils modernes d’Eurofins Galys, vous recevez des résultats fiables, dans les temps. Bien prélever et bien transmettre l’info, c’est vous garantir une ration juste, performante et rassurante.

Méthionine ou cure hépato-protectrice ? Le guide express pour faire le bon choix

En période de vêlage, de stress thermique ou de transition alimentaire, vos animaux encaissent sans toujours montrer de signe. Et pourtant, en coulisse, le foie travaille dur.

Vous avez en main deux outils efficaces : la méthionine rumino-protégée et la cure hépato-protectrice. Vous les avez peut-être déjà testées. Parfois avec de vrais résultats, parfois avec des doutes.


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Alors, comment y voir clair ?

Si vous cherchez un appui structurant à l’année, la méthionine rumino-protégée reste le levier le plus complet :
  • Elle vous accompagne sur toute la lactation.
  • Elle soutient le foie en continu.
  • Elle renforce la régularité des performances.

La cure hépatique, elle, trouve sa place en renfort ponctuel, pour aider à passer des caps difficiles.

👉 Ce guide vous aide à bien positionner ces deux leviers selon vos objectifs.

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1. Méthionine rumino-protégée : investir dans la durée

🧪 Mode d’action :

Rumino-protégée, elle passe le rumen et agit dans l’intestin sur :
  • la synthèse des protéines,
  • le fonctionnement du foie,
  • l’export des triglycérides.

📅 Quand l’utiliser ?
  • Dès 3 semaines avant la mise bas pour sécuriser le démarrage en lactation.
  • Et tout au long de la lactation selon vos objectifs et les besoins des animaux.

📈 Bénéfices prouvés (publication américaine 2024, synthèse de 21 études) :
  • +1,5 L de lait par jour
  • +1,2 g/kg de TP et des taux plus réguliers
  • Moins de troubles métaboliques
  • Meilleure immunité autour du vêlage
  • Ingestion plus régulière

⚠️ Limites à connaître :

  • Représente un coût journalier, souvent rentabilisé
  • Nécessite un bon équilibre lysine/méthionine et un apport d'acides gras
  • 💡 Conseil du mois : Attendez que toutes les vaches soient rentrées en lactation pour bien mesurer l’effet et conclure.

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2. Cure hépatique : une réponse ciblée, mais brève

🧪 Ce qu’elle contient :

  • Choline, méthionine, niacinamide → drainage hépatique
  • Bétaïne, L-carnitine, pissenlit, chardon-Marie → export des graisses
  • Sorbitol + extraits végétaux → ingestion et digestion

📅 Quand l’utiliser ?
  • Pendant 5 jours autour de la mise bas
  • En cas de baisse d’appétit et/ou lors d’une transition alimentaire sensible

📈 Effets observés :

  • Appétit relancé
  • Reprise rapide de la production
  • Moins de cétoses

⚠️ Limites :
  • Effet court
  • Ne corrige pas un déséquilibre de fond
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3. Quelle stratégie adopter ?

📌 Voici les réponses aux questions fréquentes :

“Dois-je choisir l’un ou l’autre ?”
→ Pas forcément. Les deux peuvent se compléter selon les moments.

“Quand démarrer une cure ?”
→ Dès les premiers signes de chute d’ingestion ou de stress métabolique.

“Et si je ne vois pas d’effet ?” → Problème de timing ou déséquilibre ailleurs dans la ration et il faut creuser.

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En résumé

✅ Méthionine rumino-protégée → pour sécuriser les performances au quotidien, toute l’année. C’est le levier de fond, celui qui prépare, soutient et construit la réussite lactation après lactation.

✅ Cure hépatique → pour passer un cap, relancer ponctuellement. Elle reste un outil d’appoint précieux, à utiliser en cas de turbulence passagère.

🎯 Le bon appui, au bon moment, fait souvent la différence. Pour maintenir un troupeau en pleine forme, mieux vaut construire la base avec la méthionine… et dégainer la cure hépatique quand le besoin s’en fait sentir.