Soignez votre transition, sécurisez vos performances
Un matin, la production chute sans prévenir. Le nouveau silo
vient d’être ouvert… et la transition n’a pas tenu ses promesses.
Baisse de lait, perte de GMQ, troubles digestifs : les
conséquences se voient vite.
En préparant la transition, vous évitez ces à-coups et
sécurisez la santé du troupeau, la régularité des performances et la
rentabilité de votre année.
Une transition bien menée, c’est un rumen stable, des
animaux réguliers et une production qui reste au top.
Pourquoi analyser votre fourrage avant la transition ?
L’évaluation visuelle d’un fourrage donne une première
indication, mais ne permet pas de connaître avec précision les teneurs en
énergie, protéines, minéraux ou mycotoxines.
L’analyse fine de vos fourrages permet de :
- Construire
des rations adaptées aux différents lots d’animaux (vaches, génisses,
bovins viande) et à chaque stade de production.
- Identifier
des “trous” nutritionnels (amidon, acides aminés, fibres digestibles,
calcium, sélénium…) ou des excès pouvant nuire à la performance.
- Détecter
les risques : mycotoxines, excès d’azote non protéique, BACA élevée
sur une paille (vigilance en pré-vêlage).
- Économiser
en évitant de suralimenter ou d’acheter des suppléments inutiles.
- Valoriser
vos fourrages et aliments produits sur l’exploitation.
La plupart des élevages qui font analyser leurs fourrages
avant chaque ouverture observent plus de régularité et moins de surprises.
Quand et comment échantillonner ?
Anticiper, c’est sécuriser. Avant d’ouvrir le nouveau silo :
- Prélevez
correctement : en “W” ou en “M” pour le silo, évitez les zones basses,
et sur au moins 5 balles par lot pour les fourrages pressés. Préférez un
prélèvement sorti mélangeuse pour analyser concrètement ce que vos animaux
vont consommer.
- Attendez
4 à 6 semaines après la récolte pour laisser la fermentation se
stabiliser.
- Mélangez
les prélèvements dans un contenant propre, puis prélevez une
sous-partie. Placez-la dans un sac plastique, retirez l’air, fermez,
étiquetez et envoyez au laboratoire.
Planifiez dès aujourd’hui vos prélèvements et vos analyses.
Vous éviterez les mauvaises surprises et ajusterez votre ration avant même
d’ouvrir le silo.
Bien interpréter les résultats pour tirer le meilleur
parti de vos fourrages
Les laboratoires fournissent des valeurs de matière sèche,
protéine brute, amidon, fibres, calcium et phosphore.
Ces résultats offrent une vision plus fine de la qualité du fourrage
que la simple observation visuelle.
Mais il faut aller plus loin, nos laboratoires analysent
surtout les valeurs nutritionnelles plus détaillées : énergie nette, dégradabilité
de l’amidon, protéines ruminales, glucides rapides, fibres efficaces …
Ces données donnent les clés pour formuler des rations
cohérentes et tirer le meilleur parti de vos fourrages.
Intégrer vos nouveaux fourrages en douceur
Une fois vos fourrages analysés, introduisez-les
progressivement dans la ration.
Commencez par une part modérée, puis augmentez petit à petit
pour laisser le rumen s’adapter au nouvel équilibre entre amidon et fibre.
Cette transition en douceur limite les désordres digestifs
et prépare le terrain pour une digestion stable et efficace.
💡 Le conseil du mois :
stabiliser le rumen pendant la transition
Lors d’un changement de silo, pour éviter les à-coups
digestifs, soutenez la flore ruminale avec des levures vivantes et des facteurs
tampons.
Ils aident à stabiliser le pH ruminal, favorisent la
digestion des fibres et limitent les chutes de performance.
Surveillez aussi les taux, la production laitière et la
rumination : autant d’indicateurs simples de l’équilibre du rumen.
Analyser, observer, ajuster : trois gestes simples pour
réussir votre année
Une transition maîtrisée, c’est une campagne qui démarre sans stress, des animaux en forme et un éleveur serein.

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