Le colostrum : assurance vie du nouveau-né
Le colostrum est une source d’énergie, de facteurs de croissance, de vitamines et d’oligo-éléments indispensables au réchauffement et à la vitalité du chevreau. C’est aussi la seule source de protection immunitaire du nouveau-né durant ses premières semaines de vie puisqu’à la placentation des ruminants est trop épaisse pour un passage des immunoglobulines in-utéro.
Le colostrum est une source d’énergie, de facteurs de croissance, de vitamines et d’oligo-éléments indispensables au réchauffement et à la vitalité du chevreau. C’est aussi la seule source de protection immunitaire du nouveau-né durant ses premières semaines de vie puisqu’à la placentation des ruminants est trop épaisse pour un passage des immunoglobulines in-utéro.
Le chevreau doit boire l’équivalent de 10% de son poids, soit 400 mL en moyenne d’un colostrum à 24% Brix dans les 6 heures après sa naissance. La barrière intestinale reste perméable aux immunoglobulines durant 12 heures après la naissance. Une enquête de l’OMACAP montre que le transfert d’immunité est insuffisant chez 60% des chevrettes. La qualité du colostrum est le principal facteur d’échec : utilisez un réfractomètre calibré pour évaluer facilement sa teneur en immunoglobulines.
Deuxième facteur : le défaut de distribution, le chevreau est opérateur-dépendant pour ingérer précocement son premier repas. Attention à l’hygiène lors du prélèvement, du matériel et à la réfrigération rapide du colostrum. La thermisation à 56°C pendant 1 heure détruit le CAEV, les mycoplasmes et les colibacilles. Attention à bien contrôler les paramètres de réglage.
Diarrhée, manque de croissance, lots hétérogènes : et si c’était la coccidiose ?
C’est généralement à partir de 4 semaines d’âge que les premiers symptômes peuvent être observés. La contamination des animaux s’effectue dès les premières heures de vie par l’ingestion de coccidies, parasites microscopiques invisibles à l’œil nu, très résistants dans le milieu extérieur, 2 à 3 ans sur une aire bétonnée.
Cette contamination précoce est inévitable mais elle peut être réduite grâce à de bonnes pratiques d’hygiène et de logement (litière propre et sèche, désinfection des locaux et du matériel d’élevage, respect du chargement et régularité de la conduite alimentaire). De mauvaises conditions de logement favorisent le développement de strongyloïdes qui est un fort promoteur sur la coccidiose.
Des recherches et des études terrain visent à trouver des alternatives aux anticoccidiens de synthèse, utilisés hors AMM en espèce caprine. L’utilisation bénéfique du vinaigre de cidre, des saponines et tanins permettent d’altérer la paroi des coccidies et diminuent leur pénétration dans l’organisme. Les extraits de plantes comme l’origan assurent une action antioxydante et anti-inflammatoire.
Un bon développement du rumen pour un sevrage sans stress
A la naissance, le rumen est quasi-lisse et les papilles ruminales sont petites et non fonctionnelles. Le développement volumétrique du rumen est directement lié à la consommation de fourrages grossiers. C’est l’apport de concentré et l’énergie issue de la dégradation des nutriments qui permet un développement optimal des papilles ruminales et de la flore du rumen.
Des recherches et des études terrain visent à trouver des alternatives aux anticoccidiens de synthèse, utilisés hors AMM en espèce caprine. L’utilisation bénéfique du vinaigre de cidre, des saponines et tanins permettent d’altérer la paroi des coccidies et diminuent leur pénétration dans l’organisme. Les extraits de plantes comme l’origan assurent une action antioxydante et anti-inflammatoire.
Un bon développement du rumen pour un sevrage sans stress
A la naissance, le rumen est quasi-lisse et les papilles ruminales sont petites et non fonctionnelles. Le développement volumétrique du rumen est directement lié à la consommation de fourrages grossiers. C’est l’apport de concentré et l’énergie issue de la dégradation des nutriments qui permet un développement optimal des papilles ruminales et de la flore du rumen.
Donnez libre accès à une eau potable dès les 1ers jours. Assurez l’ingestion précoce et soutenue dès la 2ème semaine d’un aliment complet équilibré. Apportez en complément de l’argile pour adsorber les toxines et réguler le transit. Dans les lots où la compétition est importante, l’assurance d’un accès suffisant à l’auge et au couchage est la clé d’un sevrage sans stress !
Docteur Marie-Anne LEFOL
Docteur Marie-Anne LEFOL
Vétérinaire
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