7 points clés à maîtriser pour un aliment top qualité



Bien évaluer le stade de maturité et la teneur en matière sèche des fourrages est nécessaire pour maximiser la valeur alimentaire, la qualité de conservation et l’ingestion de l’ensilage. Mais d’autres critères conditionnent également la réussite du chantier.


Objectif : 35 % de matière sèche, stade pâteux

Le stade optimum de récolte pour un ensilage de maïs se situe autour de 33 % de matière sèche. Visez le stade pâteux : la lentille est vitreuse sur la partie supérieure du grain, jaune, et rayable à l’ongle. Aidez-vous des grilles de détermination d’Arvalis – Institut du végétal ou des chambres d’agriculture, pratiques pour repérer le bon stade. Et soyez vigilant ! En conditions normales, le stade évolue rapidement dès les premiers jours de septembre. Le maïs peut ainsi prendre 2 à 3 points de MS par semaine.


Davantage de sucres en fin de matinée

Le saviez-vous ? L’intensité lumineuse et la température augmentent la teneur en sucres des végétaux. Ces sucres étant le combustible de base du processus de fermentation puis de l’acidification du tas, il est préférable de commencer à faucher en fin de matinée : une fauche tardive ferait gagner jusqu’à quatre points de sucres solubles par rapport à une coupe matinale.


Hauteur de coupe : pas trop bas !

La hauteur de coupe a son importance : plus la coupe est haute, moins la quantité récoltée sera importante… mais plus la valeur alimentaire sera élevée. Car vous écartez alors la base de la plante, davantage lignifiée. Pour le maïs, le meilleur compromis rendement / qualité est obtenu autour de 25 cm. Si vous pouvez vous le permettre, n’hésitez pas à relever la barre de coupe.


Hachage fin, grain bien éclaté

Un hachage fin facilite le tassement du silo. Mais il faut aussi des brins longs pour la rumination ! Le tamis secoueur permet de juger de la finesse des particules. Pour une digestibilité optimale, visez 10 % de brins moyens (1 à 2 cm) à l’auge. Les gros morceaux, source de refus, ne doivent pas dépasser 2 cm au risque, en plus, de gêner le tassement. La présence de plus de 1 % de gros morceaux (soit un gobelet pour un seau de 10 litres) traduit un défaut de réglage de l’ensileuse. Vérifiez aussi le bon éclatage des grains : un grain bien éclaté, c’est de l’amidon mieux digéré !


Bien tasser et bien fermer

Rien de tel qu’un silo bien tassé pour garantir un ensilage de qualité. Pendant le chantier, le rythme du conducteur de l’ensileuse ne doit pas dicter celui du tasseur au silo. Celui-ci doit disposer du temps nécessaire pour remplir le silo par couches successives. Compte tenu de la performance actuelle des ensileuses, et des maïs, il faut souvent mobiliser deux tracteurs par chantier, ou remplir alternativement deux silos. Comptez environ 400 kg/t de MS.


Dites adieu aux pneus sur le silo

En fin de silo, tassez plus fortement la couche de fourrage superficielle. Vous limiterez le risque de développement de levures et de moisissures. Fermez le plus hermétiquement possible avec un film de qualité. Aux pneus, susceptibles de percer la bâche en raison de leur structure métallique, malaisés à manipuler, préférez les sacs de graviers ronds pour lester. Des filets peuvent leur être associés pour protéger le tas des animaux.


Des prélèvements pour anticiper les rations

Dernier conseil : prélevez différents échantillons représentatifs des parcelles récoltées en cours de chantier. Leur analyse permettra d’évaluer la quantité de fourrage stocké, la consommation du troupeau et les compléments à prévoir. N’hésitez pas à congeler l’échantillon au laboratoire si vous n’avez pas la possibilité de l’amener directement au labo.