Transition De Silo : Les 3 Étapes Clés Pour Une Année Réussie





Soignez votre transition, sécurisez vos performances

Un matin, la production chute sans prévenir. Le nouveau silo vient d’être ouvert… et la transition n’a pas tenu ses promesses.

Baisse de lait, perte de GMQ, troubles digestifs : les conséquences se voient vite.

En préparant la transition, vous évitez ces à-coups et sécurisez la santé du troupeau, la régularité des performances et la rentabilité de votre année.

Une transition bien menée, c’est un rumen stable, des animaux réguliers et une production qui reste au top.


Pourquoi analyser votre fourrage avant la transition ?

L’évaluation visuelle d’un fourrage donne une première indication, mais ne permet pas de connaître avec précision les teneurs en énergie, protéines, minéraux ou mycotoxines.

L’analyse fine de vos fourrages permet de :

  • Construire des rations adaptées aux différents lots d’animaux (vaches, génisses, bovins viande) et à chaque stade de production.
  • Identifier des “trous” nutritionnels (amidon, acides aminés, fibres digestibles, calcium, sélénium…) ou des excès pouvant nuire à la performance.
  • Détecter les risques : mycotoxines, excès d’azote non protéique, BACA élevée sur une paille (vigilance en pré-vêlage).
  • Économiser en évitant de suralimenter ou d’acheter des suppléments inutiles.
  • Valoriser vos fourrages et aliments produits sur l’exploitation.

La plupart des élevages qui font analyser leurs fourrages avant chaque ouverture observent plus de régularité et moins de surprises.


Quand et comment échantillonner ?

Anticiper, c’est sécuriser. Avant d’ouvrir le nouveau silo :

  • Prélevez correctement : en “W” ou en “M” pour le silo, évitez les zones basses, et sur au moins 5 balles par lot pour les fourrages pressés. Préférez un prélèvement sorti mélangeuse pour analyser concrètement ce que vos animaux vont consommer.
  • Attendez 4 à 6 semaines après la récolte pour laisser la fermentation se stabiliser.
  • Mélangez les prélèvements dans un contenant propre, puis prélevez une sous-partie. Placez-la dans un sac plastique, retirez l’air, fermez, étiquetez et envoyez au laboratoire.

Planifiez dès aujourd’hui vos prélèvements et vos analyses. Vous éviterez les mauvaises surprises et ajusterez votre ration avant même d’ouvrir le silo.


Bien interpréter les résultats pour tirer le meilleur parti de vos fourrages

Les laboratoires fournissent des valeurs de matière sèche, protéine brute, amidon, fibres, calcium et phosphore.

Ces résultats offrent une vision plus fine de la qualité du fourrage que la simple observation visuelle.

Mais il faut aller plus loin, nos laboratoires analysent surtout les valeurs nutritionnelles plus détaillées : énergie nette, dégradabilité de l’amidon, protéines ruminales, glucides rapides, fibres efficaces …  

Ces données donnent les clés pour formuler des rations cohérentes et tirer le meilleur parti de vos fourrages.


Intégrer vos nouveaux fourrages en douceur

Une fois vos fourrages analysés, introduisez-les progressivement dans la ration.

Commencez par une part modérée, puis augmentez petit à petit pour laisser le rumen s’adapter au nouvel équilibre entre amidon et fibre.

Cette transition en douceur limite les désordres digestifs et prépare le terrain pour une digestion stable et efficace.


💡 Le conseil du mois : stabiliser le rumen pendant la transition

Lors d’un changement de silo, pour éviter les à-coups digestifs, soutenez la flore ruminale avec des levures vivantes et des facteurs tampons.

Ils aident à stabiliser le pH ruminal, favorisent la digestion des fibres et limitent les chutes de performance.

Surveillez aussi les taux, la production laitière et la rumination : autant d’indicateurs simples de l’équilibre du rumen.


Analyser, observer, ajuster : trois gestes simples pour réussir votre année

Une transition maîtrisée, c’est une campagne qui démarre sans stress, des animaux en forme et un éleveur serein.